lundi 24 septembre 2007

Le site de pub de TF1 sur le blog de Fillon

Si vous voulez naviguer dans le site publicitaire de TF1, une des possibilités est d'aller sur le blog du premier ministre François Fillon.
Tout en bas de la page http://blog-fillon.com vous pointez votre souris à droite de "avec"; vous cliquez sur le texte qui va s'afficher et là vous tombez directement sur le site de pub de TF1.
Des proches du premier ministre ont expliqué à des journalistes qu'ils trouvaient cela tout à fait normal du fait que les liens en bas du blog sont "imposés" par l'hébergeur (Overblog) et que, en général, on trouve la même chose sur les blogs des autres personnes hébergés par la même société (détenue à 20% par TF1).
Faut-il dire au premier ministre que malgré la "faillite" de l'état Français, avec son salaire de 20000 euros par mois, il peut se payer un blog sans liens publicitaires ?

lundi 17 septembre 2007

Vers une guerre avec l'Iran ?

Le ministre Français des affaires étrangères avait estimé que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à la possibilité d'une "guerre" avec l'Iran. C'était sur LCI dimanche dernier.
Si Bernard Kouchner avait été ministre des Affaires étrangères en 2003, la France aurait sans doute des troupes en Irak en ce moment, tout aussi embourbées que celles des Etats-Unis. Il était, bien entendu, une des rares personnalités politiques en France a vouloir la guerre et le voilà Chef de la diplomatie depuis trois mois, et il nous parle déjà de "guerre", cette fois avec l'Iran.

Quand George W. Bush voit les prophéties bibliques s'accomplir
Tout le monde sait que les néo-conservateurs américains attendent avec impatience une guerre contre l'Iran. On peut citer les raisons politico/économiques mais il n'y a pas que cela. Le président Bush attend peut être le retour du "Messie" en voulant la guerre (*). Ce n'est pas du tout une blague.
Lorsqu'en 2003, il a voulu convaincre Jacques Chirac de le suivre en Irak, il a évoqué La guerre de Gog et de Magog (référence dans l'Ancien Testament) qui désigne la guerre de la fin des temps et qui est une guerre associée à la venue du "Messie".
Le magazine «Allez savoir!» de l'université de Lausanne publie les révélations d'un professeur de théologie de la même université qui avait été chargé d'éclairer le président français sur ce passage de la Bible.
http://www.lematin.ch/pages/home/actu/monde/actu_monde__1?contenu=296024


(*) pour la chrétiens évangéliques, le jour du retour du Messie correspond au jour où tous les juifs du monde immigrent en Israel. ce sont les grands ennemis des ennemis d'Israël. Pour en savoir plus :

mardi 4 septembre 2007

5 ans d'indemnités de chômage, pour les députés...

Alors que le chômeur ordinaire bénéficie d'une indemnisation maximum de 23 mois pour une allocation moyenne de 800 € et qu'ensuite, dans le meilleur des cas, il percevra le RMI ou l'ASS (environ 400 € par mois), les députés, eux, seront désormais couverts sur la base de 5.400 € bruts de manière dégressive pendant cinq ans au lieu de 6 mois.

En octobre 2003, sous l'inspiration d'un gouvernement de droite qui songeait d'office à se prémunir de la précarité alors qu'il a fait en sorte de l'imposer à son bon peuple durant tout son règne, une discrète mesure a été prise par arrêté du Bureau de l’Assemblée nationale, prévoyant que les députés qui ne seront pas réélus aux législatives du 17 juin 2007 pourront bénéficier pendant cinq ans - soit le temps d'une législature complète… - d’une indemnité dégressive, financée par une cotisation spécifique de 0,5% créée à cet effet et prélevée sur leurs émoluments (lire en commentaire).
Auparavant, les députés destitués étaient assurés de percevoir pendant six mois l’équivalent de leur indemnité de base - soit 5.400,32 € brut - s’ils ne retrouvaient pas toute de suite une activité. Et s’ils avaient d’autres mandats ou d’autres revenus, l’Assemblée leur versait une indemnité différencielle.

Six mois, effectivement, c'était bien trop peu : le Bureau de l’Assemblée nationale a donc décidé d'en décupler la durée. Les six premiers mois restent inchangés. Les six mois suivants, ces nobles désœuvrés percevront 70% de l’indemnité de base, puis 60%, puis 50% jusqu'au quatrième semestre. Ensuite, durant les trois années restantes, l'allocation diminuera de 5% tous les semestres pour atteindre jusqu’à 20% de l’indemnité de base, soit 1.080 € bruts. Bien évidemment, les autres mandats et/ou revenus continueront d’être déduits sur la période.

Nous vous laissons savourer en commentaires les réactions relevées sur le Net à ce sujet, d'autant plus que le seul média officiel à en avoir parlé fut l'incontournable Canard Enchaîné dans son édition du 7 février, tandis que le reste de la profession affiche un silence assourdissant sur cette info, à trois semaines des élections présidentielles.

source : http://www.actuchomage.org/

Les Français travaillent moins et mieux

Qui ose dire encore que la France est à la traîne et que les Français sont des fainéants ? Selon le rapport bisannuel du BIT sur les indicateurs-clés du marché du travail (ICMT) basé sur les données de 2006, les travailleurs français arrivent en 3e position de la productivité horaire mondiale, derrière les Etats-Unis et la Norvège.

En une heure, un travailleur américain et un travailleur français produisent quasiment la même quantité de richesses : en 2006, la production horaire du Français était de 35,08 $ (25,68 €) contre 35,63 $ (26,07 €) pour l'Américain. En outre, le PNB (produit national brut) par heures travaillées en France a augmenté de 2,2% en moyenne annuelle entre 1980 et 2006, contre 1,7% aux Etats-Unis.
Quant à la production horaire du travailleur norvégien, numéro un mondial, elle s'élève à 37,99 $ soit 27,73 €.

Par contre, en terme de productivité par travailleur, la Norvège ne suit plus mais la France arrive en 5e position derrière la Belgique, le Luxembourg, l'Irlande et les Etats-Unis. Un écart qui s'est visiblement creusé depuis la mise en place de nos 35 heures : "En 2006, la productivité par travailleur en France atteignait 85% du niveau des Etats-Unis alors que, six ans plus tôt, en 2000, la France atteignait 89% du niveau américain". Le Bureau international du travail note toutefois que l'écart a également continué de se creuser au cours des dernières années entre les Etats-Unis et la plupart des pays développés...

Durée du travail : un faux procès


Si le travailleur américain est, depuis des années, champion du monde de la productivité, la différence se joue sur le nombre d'heures au travail. Le rapport note qu’"il y a beaucoup plus d'heures travaillées par an et par personne aux Etats-Unis que dans la majorité des économies européennes. [...] Les Américains ont travaillé en moyenne 1.804 heures au cours de l'année 2006, et les Français 1.564. La tendance est à la baisse du nombre d'heures travaillées dans les deux pays, mais elle est plus nette en France : en 1999, les Américains travaillaient 1.853 heures dans l'année contre 1.630 pour les Français".

Conclusion : le Français travaille moins en terme de durée, mais tout autant en terme de rentabilité. Quand on sait que les salariés américains bénéficient de seulement 15 jours de congés par an et que 20% d'entre eux bullent au boulot, on s'aperçoit que le «travailler plus longtemps» a ses limites. Des journées trop longues, pas assez de temps pour soi et des vacances insuffisantes contribuent à émousser quelque peu l'entrain, voire la motivation...
De plus, accuser les Français de travailler moins que les autres est une imposture car, en réalité, la durée moyenne du travail en France n'est pas inférieure à celle de nos voisins et nos amis Norvégiens, premiers du classement BIT sur la productivité horaire mais absents du "top 5" de la productivité par travailleur, bossent encore moins longtemps que nous !

Le taux d'emploi pèse sur la productivité

Pourtant, des esprits fâcheux estiment qu'il faut que nous augmentions à la fois notre productivité horaire et notre productivité par travailleur pour battre enfin les Etats-Unis... Mais à quoi bon être les champions du monde si c'est pour le faire au détriment de cette qualité de vie que la planète entière nous envie ?

Autre détail qui tue : derrière le «travailler trop peu», il peut aussi s'avérer qu’une trop faible part de la population en âge de travailler occupe un emploi. On appelle cette proportion le taux d’emploi global et en France, il brille par sa faiblesse : 63,1% en 2005... Dans l'UE15, seules la Grèce (60,1%) et l’Italie (57,6%) étaient en dessous ! Ne nous voilons pas la face : en excluant les jeunes et les seniors, le chômage français a des incidences notables sur notre productivité. Donc, le «travailler davantage» doit avant tout se traduire par : être plus nombreux en emploi de qualité, afin d'augmenter le volume global de travail réalisé dans notre économie. C'est une question de bon sens. Pointer du doigt les 35 heures ou augmenter l'âge légal du départ à la retraite ne sont que fausses considérations.

sources :
http://www.actuchomage.org/
Organisation Internationale du Travail