mercredi 13 mai 2009

La saison des festivals : Bilderberg 2009

D'après le site internet du journal britannique "The Times", le festival de Cannes bilderberg aurait commencé aujourd'hui. C'est aujourd'hui (jeudi 14 Mai) que le grand festival planétaire des bilderbergers aurait donc débuté (en Grèce cette année) dans le plus grand secret. Comme d'habitude, et comme tous les ans, la médiatisation de ce festival est à son apogée. En effet, étant donné l'importance de l'évènement et les stars qui y participent, tous les médias NE sont PAS au rendez vous.
Parmi les stars Françaises qui auraient participé à l'édition 2008, on peut citer Christophe de Margerie -Président du groupe Total-, François Pérol -Secrétaire général adjoint de la présidence de la République en 2007/2008 et actuel Président de la Banque populaire et de la Caisse d'épargne-, Manuel Valls -député maire PS-, Jean-Claude Trichet -Président de la BCE-, etc. Les stars internationales sont aussi présentes lors de cet évènement. Des présidents de la Banque Mondiale, des Secrétaires Généraux de l'OTAN, des patrons de grandes firmes transnationales, des ministres de la plupart des pays occidentaux, sans oublier les "grands" journalistes qui acceptent la règle de l'omerta comme Nicolas Beytout (les Echos), Donald Graham (Washington Post) ou Martin Wolf (Financial Times) sont toujours présents à ce "festival".
Pour Patrick Devedjian (ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance du gouvernement Sarkozy), il s'exprime magistralement dans cette vidéo : "moins de 10% des Français connaissent l'existence du groupe Bilderberg", " Ce sont des conférences internationales dans lesquelles on parle des grands problèmes du monde, des problèmes monétaire, etc.". Que cela se passe dans le plus grand secret ne semble pas déranger notre ministre...


Participants à l'édition 2009
Selon "The Times", le porte parole de la Banque Mondiale affirme que le président de cette organisation, Robert Zoellick, est à Athènes ce jeudi pour un "unspecified business". L'agenda du secrétaire au Trèsor américain, Tim Geithner’s, est mystérieusement vide les deux prochains jours. Le patron de la Deutsche Bank, Jo Ackermann, sera en "voyage quelque part dans l'Europe”. Et Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale Européenne, est "absent jusqu'à la fin de la semaine".
Pour les autres ???

Quelques liens
Article de WikiPedia sur le groupe bilderberg

Article sur BBC News

Silence médias sur les réunions de l'élite mondiale (Article de Rue89)

Réponse donnée, en 2003, par M. Prodi au nom de la Commission Européenne concernant la participation de quelques membres de la commission à des réunions du groupe Bilderberg

Le journal Portugais "SOL" affirme la participation de deux Hommes politiques portugais à la conférence de 2008

Conférence du groupe à Istanbul en 2007 dans un journal turque

Citations
"Pour être libre, il faut être informé"
Voltaire

"Notre travail est de donner aux gens non pas ce qu'ils veulent, mais ce que nous décidons qu'ils doivent avoir."
Richard Salant, ex-président de CBS News


« Le monde “apparent” est le seul ; le monde “vrai” n’est qu’un mensonge qu’on y rajoute »
Friedrich Nietzshe

mardi 10 février 2009

Intox dans le discours de Nicolas Sarkozy sur la recherche

Dans un discours, prononcé par Nicolas Sarkozy le 22 Janvier 2009 à l’occasion du lancement de la "réflexion pour une Stratégie Nationale de Recherche et d’Innovation" et devant quelques Ministres, présidents d’universités et chefs d’entreprises; le président de l'Etat s'est montré "méprisant" et "haineux" contre la communauté scientifique en France. La vidéo est visible sur le site de l'Elysée.
D'après les enseignants-chercheurs, au delà du "mépris" et des "insultes", le discours de Sarkozy était surtout "mensonger". Voici un résumé du discours de Sarkozy commenté par une équipe de scientifiques marseillais :




Deux exemples :

Le président Sarkozy : "ce n’est pas une question d’idéologie, ce n’est pas une question de droite ou de gauche, c’est une question de bon sens".

Evolution du financement de la recherche entre 1993 et 2005

Le président Sarkozy : "nous ne sommes pas aujourd’hui dans le peloton de tête des pays industrialisés pour la recherche et l’innovation"


"Qui dit un mensonge en dit cent"
Proverbe français

mercredi 4 février 2009

Très vite : l'affaire bernard K

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner fait l'objet d'une charge explosive dans un livre à paraître aujourd'hui. Dans les quelques extraits publiés par l'hebdomadaire Marianne, on apprend que le militant des droits de l’homme est aussi le conseiller ( très convenablement rémunéré) de quelques dictateurs africains. Le journaliste-écrivain Pierre Péan accuse aussi Kouchner d’avoir fait entreprendre des démarches en vue de recouvrer des factures laissées impayées par le président Gabonais Omar Bongo, après son arrivée au gouvernement de Sarkozy.
On apprend aussi dans le site Marianne2 que le "french doctor" prépare sa riposte et accuse Pierre Péan de «homme malsain et antisémite» (Kouchner est né d'un père juif).

Allons Bernard, vraiment tu déçois beaucoup de gens...

- Tu es le ministre des affaires étrangères et le cofondateur de médecins sans frontières.

- Tu es le symbole de l'ouverture de l'homme qui voulait nettoyer les cités au Kärcher.

- Bernard, mon cher; j'avoue que vis à vis de toi, je sentais toujours une vive colère.

- En Irak, tu étais l'homme qui soutenait la guerre, avec tes amis Pascal Bruckner et Alexandre Adler.

- En Iran, tu n'es pas contre une intervention militaire.

- Pour Le groupe Total et contre des victimes birmanes, tu avais touché 25000 euros d'honoraires.

- Tu es l'ami d'un président qui met tout le monde en colère.

- Et dans son gouvernement, tu es solidaire.

- Et parfois tu te trompes Bernard : il ne doit pas y avoir en France une contradiction entre les droits de l'homme et la politique étrangère.

- Non mon cher Bernard, à 70 ans tu ne fais pas vraiment une brillante carrière.


"Il doit bien rester un angle de tir pour la paix" !!!
Bernard Kouchner

mardi 20 janvier 2009

Les guerres : une lutte des classes à l'échelle mondiale

Je publie ici un texte qui m'a été envoyé par un ami :

Une stratégie de la tension

En août 2008, l'Ossétie du Sud fut envahie par la Géorgie, dont le gouvernement n’agit qu’avec l’accord, voire sur l’ordre, du gouvernement des États-Unis d'Amérique. Il s’agissait de tester la réactivité du gouvernement de la Russie et la solidarité entre la Russie et la Chine, deux puissances embarrassées par les répressions qu’elles exercent en Tchétchénie et au Tibet. La riposte russe fut rapide et efficace. N’importe quelle puissance ainsi défiée à sa frontière ne peut que couper court à toute tentative semblable. On ne voit pas comment la Russie aurait pu réagir autrement.
La guerre en Afghanistan, dans laquelle un pouvoir fantoche s’efforce d’embourber la France, entretient un foyer de violence et de désespoir dans un pays épuisé par trente années de guerre. Pourtant seuls les Afghans pourront construire leur État.
Et seuls les Irakiens pourront reconstruire le leur.
L'agression à présent menée par Israël contre Gaza s'inscrit dans la même stratégie générale des puissances anglo-saxonnes pour maintenir leur prépondérance. Deux attaques, qui ne s’improvisent pas, à la fin d’une mandature étasunienne, l’une en plein été, le jour de l’ouverture des Jeux olympiques, l’autre pendant la trêve de fin d’année : il s’agit de prendre l’opinion publique par surprise et de créer, avant le changement de président, une situation irréversible. Le silence du président élu des États-Unis n'augure rien de bon ; encadré par des vieux politiciens du temps de Clinton, sans doute est-il déjà ficelé par des puissances financières peu différentes de celles qui commandaient à la famille Bush. On ne devient pas président d’une grande puissance politique sans avoir fourni des gages à l'oligarchie.

Le but visé paraît être de pallier l'effondrement de la domination financière au moyen de l'intimidation militaire, pendant le temps nécessaire à restaurer le mécanisme de pompage financier des ressources mondiales. Les guerres locales contre des populations trop faibles pour se défendre efficacement servent à exhiber la puissance militaire et à faire craindre l'embrasement général. Comme dans une cour de récréation, un grand escogriffe incite un petit agressif à rosser un petit faiblard, afin d’intimider les autres grands, empêchés de réagir vivement par la crainte de déclencher une bagarre générale. Bien entendu, les financiers qui dirigent l'empire anglo-saxon sont plus subtils que les pan-germanistes du XXe siècle (ce n’est pas difficile). Ils ne veulent pas conquérir par les armes, mais maintenir un niveau de danger international tel que les neutres et les pleutres ne veuillent pas s'émanciper. Ainsi, dans chaque pays, la bourgeoisie d'affaire compradore leur cède.
C'est très net en France : le peuple voudrait que la domination anglo-saxonne cesse. La réforme de l'euro, la sortie de l'OTAN, l'émancipation de la tutelle bruxelloise, seraient bien accueillies par les Français. Rétablir une influence française dans le monde est indispensable au maintien de notre liberté ; les Français le savent bien et le souhaitent. Mais cela nécessiterait que les gouvernants français cessent de servir leurs maîtres en veules larbins, comme ils le font depuis quelques années. Or les classes dominantes, représentées politiquement par l'UMPS, veulent rester vassales des Anglo-saxons afin de dominer le peuple, dans l’espoir chimérique de s’intégrer à la surclasse mondiale des riches pillards anglophones, leur unique idéal, le modèle qui les fait rêver. Cette stratégie de la tension sert donc leur intérêt. La presse au service des riches, L'Immonde, Aliénation et le Barbier de Paris, le prouve tous les jours par ses articles.

Au-delà des problèmes locaux du Proche et du Moyen Orient, ces guerres interminables servent à maintenir la domination des puissants, à effrayer les peuples et à les distraire de leurs vrais intérêts, pour les faire taire.

La guerre de Gaza est un épisode d'une lutte des classes à l'échelle mondiale. Ce qui n'ôte évidemment rien à la gravité locale de l'affaire, ni aux souffrances des victimes. Contrairement aux luttes de décolonisation des années cinquante, il n'y a pas de solution politique à court terme. A l'époque, les gouvernants français commirent beaucoup de fautes, qui causèrent de graves souffrances, mais ils cherchèrent bientôt des solutions politiques (en trouver une est plus difficile qu’en chercher, puisqu’il faut s'accorder avec la partie adverse, et que chaque partie est divisée entre partisans des pourparlers et de la force). Rien de tel en ce moment au Proche-Orient : les acteurs prépondérants, les puissances anglo-saxonnes et Israël, ne veulent pas d'un accord et s'arrangent toujours pour faire capoter toutes les négociations. A dessein, ils discréditent leurs interlocuteurs modérés et renforcent l’ascendant de leurs adversaires les plus intransigeants. Soumettre les populations adverses à des lideurs extrémistes, exposer leur propre population au péril, est une tactique décidée froidement afin de faire perdurer la guerre.

Les citoyens israéliens paraissent incapables de peser sur les décisions de la classe politique et militaire qui domine leur pays. Apeurés, et sans doute honteux pour la plupart, ils regardent leur armée massacrer des réfugiés parqués dans un vaste camp de regroupement surpeuplé. Ils savent que ces violences qui les font haïr ne régleront rien, et n’amélioreront même pas leur sécurité. A long terme, les politiciens israéliens risquent de signer la mort de leur pays, ce qui signifie que le monde entier est en danger pour un territoire aride grand comme moins de deux départements français.

Mais les vrais décideurs ne se soucient pas d’un enjeu si mesquin : décidés à côtoyer le gouffre, leurs vraies motivations sont la griserie du pouvoir, le plaisir de duper, la jouissance d’une victoire de plus, fût-elle éphémère, dans la guerre des riches contre les pauvres.

Christian Darlot 15 janvier 2009

"Dans le champ de l’Erreur se moissonne la Mort"

Eschyle