mardi 18 décembre 2007

Privatiser la société : Les -en-jeux de l'OMC

Quand on veut faire du libéralisme en économie mais pas en politique

Le "libéralisme" est une doctrine économique qui inspire le capitalisme mais c'est aussi une philosophie politique qui assure la primauté de la personne humaine et déclare tous les individus libres et égaux. Au sein de l'OMC, on s'occupe bien de la libre circulation des marchandises. L'égalité des individus ? peut être, mais plutôt pour faire en sorte qu'un européen et un chinois aient le même salaire (celui du chinois).

Depuis Montesquieu et les grands libéraux du siècle des lumières (libéraux, au sens politique du terme), on sait qu'une séparation des pouvoirs est nécessaire dans une démocratie. Au sein d'un état ou d'une institution internationale, les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires doivent être séparés.
A l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce), on fait les lois, on les exécute, et on punit les états qui ne les appliquent pas (par le biais de l'organe du règlement des différends). Son droit et les accords qu'elle gère s'appliquent directement dans des états membres. Elle s'occupe du commerce international. Mais le mot "commerce" à l'OMC ce n'est pas seulement l'activité tournée autour de la circulation des marchandises, ce sont les brevets sur les OGM et sur la bio-piraterie qui font, par exemple, que les malades du SIDA dans les pays pauvres ne peuvent pas se soigner. Et ce sont aussi les accords multilatéraux qui visent à privatiser les services publics (l'hôpital, l'université, les centres de recherche, la poste, les chemins de fer, la distribution de l'eau et de l'électricité, etc.)

Accord Général sur le Commerce des Services - AGCS -

Depuis sa création en 1994, l'OMC est fondée sur douze accords. Parmi ces accords, il y a celui sur l'agriculture, sur le commerce des biens marchands non agricoles, l'accord sur la propriété intellectuelle mais aussi un accord qui couvre tout le champ des services (c'est à dire toute l'activité humaine, ou presque). L'objectif est la libéralisation (privatisation) de tous les services (publics ou non) parce que, tout simplement, l'union européenne et les états unis (l'OMC) considèrent que rien ne doit entraver la libre concurrence dans un secteur donnée.
Lorsque le premier ministre Français dit "la réforme de l'État c'est moins d'État", il est en parfaite cohérence avec la vieille idée libérale qui consiste à considérer que l'état doit reculer et le marché doit régner en maître.

Voici ce qu'on peut trouver sur le site de l'OMC concernant l'AGCS :

"Désireux d'établir un cadre multilatéral de principes et de règles pour le commerce des services, en vue de l'expansion de ce commerce dans des conditions de transparence et de libéralisation progressive" ... "les “services” comprennent tous les services de tous les secteurs à l'exception des services fournis dans l'exercice du pouvoir gouvernemental".
C'est intéressant mais les seuls services exclus de cet accord sont : la police, l'armée, la justice et l'émission de monnaie.
Tout le reste est dans la ligne de mire de cet accord.
Voir : http://agcs.free.fr/agcst_fr.html

Travaux pratiques

Energie
: Nicolas Sarkozy l'avait assuré, "il n'y aura pas de privatisation d'EDF, ni de GDF". Maintenant tout le monde sait qu'il avait menti. ça se fait à petites doses bien évidemment. Sarkozy vient d'annoncer que l'État actionnaire va vendre des titres EDF. Ce sont 5 milliards d'euros qui vont être attribués aux entreprises pour financer la "modernisation" des universités françaises.
Chemins de fer : En France, c'est évidemment une compagnie nationale qui gère les chemins de fer (SNCF). Le réseau Français est le plus sûr et le plus performant d'Europe.
La "privatisation de la SNCF n'est envisagée par personne" dit Guillaume Pepy, directeur général exécutif de la SNCF. Et les directives de libéralisation, de dérèglementation et de privatisation du trafic ferroviaire européen? Que faire de l'AGCS ?

Hôpital : La santé est aussi un service qu'il faut libéraliser selon l'AGCS. Dans un hôpital on ne paie pas le prix réel des soins, on paie une cotisation. C'est la sécurité sociale qui paie pour nous en utilisant nos impôts. Les soins intensifs, c'est minimum 1500 euros par jour. Je n'arrive pas à imaginer ce que ça peut être si ce service public disparait.

Education Nationale : presque 12000 suppressions de postes de fonctionnaires en 2008. Ah oui, "réformer l'Etat c'est moins d'Etat", j'avais oublié !

Poste : C'est une directive européenne (une application directe de l'AGCS) qui vise la privatisation de la poste en 2011.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2006-10-19-La-Poste


"il n'y aura pas de privatisation d'EDF, ni de GDF"
Nicolas Sarkozy
"ce qui me bouleverse, ce n'est pas ton mensonge, mais c'est de ne plus te croire"
Friedriech Nietzsche

mardi 4 décembre 2007

Le "nouveau" traité européen : une petite histoire à raconter aux enfants

Un homme trouva la lampe d'Aladin qui traînait par là. L'homme reconnut la lampe et la frotta. Le génie apparut, fit une révérence, et proposa :
- Je suis à votre service, maître. Faites un vœu, et il sera exaucé. Mais vous n'avez droit qu'à un seul vœu.
Comme c'était un bon fils, l'homme demanda :
- Je voudrais que tu ressuscites ma mère morte.
Le génie fit la moue :
- Je regrette, maître, mais c'est un vœu impossible. Demandez-en un autre.
Comme c'était un bon citoyen, l'homme demanda :
- Comme on est en démocratie, fais en sorte que le nouveau traité européen soit soumis à un référendum, et par la même occasion, que nos politiques arrêtent un peu de nous prendre pour des "cons".
Le génie avala sa salive :
- Ce... Comment avez-vous dit que s'appelait votre mère ?

Le "nouveau" Traité européen

lundi 26 novembre 2007

Supprimer la durée légale du travail au nom du pouvoir d'achat

Ce n'est pas la blague du 1er Avril.
Comme d'habitude, c'est en utilisant des mots "sucrés" que la droite au pouvoir veut s'attaquer au code du travail.
Laurence Parisot (présidente du MEDEF) trouve que le problème du pouvoir d'achat en France est "totalement objectif" et propose donc de supprimer les 35 heures. C'est fort mais pourquoi pas, elle s'inspire des propos du premier ministre François Fillon un jour auparavant :

Mardi 20 novembre
C'était à l'assemblée nationale où François Hollande (premier secrétaire du parti socialiste) réclamait au gouvernement un "grenelle" sur la question du pouvoir d'achat. La réponse du premier ministre François Fillon était claire. S'il y a un problème du pouvoir d'achat aujourd'hui, c'est la faute au parti socialiste et aux 35 heures. Les 35 heures ont "entraîné la rigueur salariale"... "La France ne distribuera plus de richesses aux Français que si elle est capable d'en produire plus. C'est justement parce que vous avez oublié cette évidence que vous êtes toujours dans l'opposition", a conclu le Premier ministre.

Mercredi 21 novembre
Devant l'association des journalistes économiques et financiers (Ajef), Madame Parisot propose d'abolir la durée légale du travail. "le pouvoir d'achat est une résultante d'une croissance au niveau minimum". "Donc, la vraie question n'est pas comment je contribue à ce qu'il y ait plus de pouvoir d'achat, mais comment je contribue à ce qu'il y ait plus de croissance", a-t-elle exposé.

Dimanche 25 novembre
Le président de la République fera "des annonces claires" sur la question du pouvoir d'achat, a assuré le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, sans donner de date pour cette intervention (la date du jeudi 29 novembre est évoquée dans la presse).

Quand on insulte l'intelligence

- C'est au nom de la lutte contre le chômage qu'on a crée le Contrat Nouvelle Embauche (CNE).

- C'est pour stimuler la croissance qu'on a attribué 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux au plus aisés de la société.

- C'est pour simplifier le code de travail qu'on va supprimer le CDI.

- C'est au nom de la transparence qu'on a triplé le budget de l'Elysée.

- C'est pour financer la recherche sur la maladie d'Alzheimer qu'on a crée des franchises médicales.

- C'est pour le service public, qu'on supprime presque 12000 postes d'enseignants.

- C'est pour la sécurité sociale qu'on voulait augmenter la TVA.

- C'est pour le plein emploi qu'on veut réduire le "coût" du travail.

- Et c'est au nom du pouvoir d'achat qu'on attaque le code du travail.

AVEC les 35 HEURES, LA FRANCE EST 3ème DE LA PRODUCTIVITÉ HORAIRE MONDIALE
Selon le dernier rapport du Bureau International du Travail (BIT) sur les indicateurs-clés du marché du travail (ICMT) basé sur les données de 2006; en une heure, un travailleur américain et un travailleur français produisent quasiment la même quantité de richesses : en 2006, la production horaire du Français était de 35,08 $ (25,68 €) contre 35,63 $ (26,07 €) pour l'Américain. Les Français ne travaillent "que" 35 heures par semaine !
http://monde-moderne.blogspot.com/2007/09/les-franais-travaillent-moins-mieux.html



«La liberté d'entreprendre s'arrête là où commence le code du travail».
«La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi».
Laurence Parisot, présidente du MEDEF (Mouvement des Entreprises de France) lors de l’assemblée générale de son mouvement en Janvier 2005 et dans le Figaro du 30 Août 2005.


lundi 19 novembre 2007

Comment les idées néolibérales ont-elles trouvé place dans l'opinion publique en France ?

Pendant ces 25 dernières années, l'opinion publique en France s'est-elle penchée à droite ?

Le contexte politico-économique d'il y a presque 25 ans
A la fin des années 70, avec tous les problèmes que le monde occidental avait connus (chocs pétroliers, inflation, etc.), les théoriciens du néolibéralisme commencèrent à critiquer fortement les politiques économiques de l'époque, c'est à dire l'État Keynésien (régulation de l'économie par l'État). Et pendant que Thatcher et Reagan prennent le pouvoir, respectivement en grande bretagne (1979) et aux états-unis (1980), les Français votent pour un socialiste (François Mitterrand, en 1981). Un ancien collègue m'a raconté une petite anecdote concernant la première élection de Mitterrand. Il m'a dit qu'il était dans le train et au moment où le conducteur a annoncé sa victoire (de Mitterrand), ses voisins ont eu peur. Ils se sont demandé quand les chars soviétiques allaient débarquer sur Paris !

Les deux premières années de Mitterrand
Entre 1981 et 1983, le gouvernement a appliqué de vraies réformes de gauche :
  • Augmentation du SMIC de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, handicapés de 20 %.
  • Retraite à 60 ans.
  • Semaine de 39 heures (durée légale du travail).
  • 5e semaine de congés payés.
  • Lois Auroux sur le droit du travail
  • Loi Quilliot sur les droits et les devoirs des bailleurs et locataires.
  • Nationalisation de banques (les 36 premières banques de dépôt, ainsi que Paribas et Suez) et de grands groupes industriels (CGE, PUK, Saint-Gobain, Thomson).
  • Autorisation des radios locales privées.
  • Création de l'impôt sur les grandes fortunes (supprimé en 1987, rétabli en 1988 sous le nom d'ISF, Impôt de solidarité sur la fortune).
  • Abolition de la peine de mort.
  • (source : l'encyclopédie Wikipédia)
Le grand virage
Vers la fin de 1983, toutes ces bonnes réformes ont commencé à créer de vraies difficultés pour le gouvernement parce que la France faisait partie du G7 et devait donc se rapprocher au maximum des nouvelles politiques économiques ultra-libérales dictées par Thachter et Reagan (il y a d'autres raisons qui ont fait que Mitterrand a changé de politique).
Pendant ce temps là, certaines personnalités influentes du monde intellectuel et des grands chefs d'entreprises regardaient surtout ce qui se passait dans le monde anglo-saxon et c'est là par exemple que la fondation Saint-Simon a été crée.

Les groupes d'influence politico-médiatiques (Think tank en anglais) ont un rôle déterminant pour changer une idéologie dans un pays. Pour les libéraux, ce sont des chefs de grandes entreprises, des intellectuelles et journalistes qui sont de droite mais aussi des gens catalogués à gauche (ces derniers étant très appréciés), qui se réunissent régulièrement non pas pour raconter des blagues mais pour voir comment ils peuvent appliquer leur cahier des charges et profiter des compétences/postes des uns et des autres. Pour eux, ceci est pour l'intérêt de leurs entreprises/pays.
Le groupe d'influence le plus connu et le plus puissant dans le monde porte le nom de bilderberg. Voir :
http://monde-moderne.blogspot.com/2007/03/les-bilderbergers-ceux-qui-gouvernent.html
http://monde-moderne.blogspot.com/2007/05/ce-que-les-mdias-nous-cachent.html

Fondation Saint-Simon
Cette fondation a été créée en 1982. Elle a été financée (en partie) par quelques entreprises nationalisées auparavant par le gouvernement de François Mitterrand (Saint-Gobain et Suez, entre autres). Selon Pierre Rosanvallon, qui est l'un des fondateurs de ce groupe, « la fondation Saint-Simon a été créée après le tournant de 1981, pour mettre sur pied un espace d'échange social et de production intellectuelle totalement indépendant, différant à la fois des clubs politiques et des institutions universitaires ». C'est la version officielle.
Mais l'objectif de la fondation était, sans doute, autre chose.

Parmi les membres de cette fondation, on peut citer :
  • Alain Minc : Administrateur de nombreuses sociétés et ancien conseiller économique d'Edouard Balladur.
  • Jean-Pierre Elkabbach Journaliste.
  • Roger Fauroux : Enarque. Inspecteur des finances, ancien président de Saint Gobain et Ex-directeur de l'ENA.
  • Jean-Louis Beffa : Président de Saint-Gobain. Membre du conseil de surveillance du Monde. Ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux (renomée Vivendi, puis Veolia environnement).
  • Jean-Luc Lagardère : Ancien président du groupe Matra-Hachette (qui contrôle de nombreux médias).
  • Christine Okrent Journaliste, épouse de Bernard Kouchner.
  • René Thomas : Ancien président de la BNP, administrateur d'Havas, Saint-Gobain, Elf, CGE, Banexi, Chargeurs, Matra-Hachette.
  • Jean Daniel : ancien Directeur du Nouvel Observateur.
  • Serge July : Ancien Directeur du journal Libération.
La plupart des membres de la Fondation Saint-Simon se retrouvent aujourd'hui dans une autre organisation très similaire Le Siècle (Claude Bébear, Rachida Dati, Patrick Poivre D'arvor, Nicolas Sarkozy, DSK, etc.)

La “ modernité ” contre les “ archaïsmes ”
Dans les émissions télé des années 80, il y avait déjà des tentatives (réussies) pour montrer, d'une manière indirecte, à l'opinion publique que pour sortir d'une crise économique il n'y a pas d'autres issues, il n'y a que les politiques néolibérales qui peuvent marcher, en faisant allusion à la Grande Bretagne et aux États-unis. On peut citer l'émission d'Yves Montand "VIVE LA CRISE" ou celle de Bernard Tapie sur TF1 "AMBITION", etc.
La modernité, c'est à dire des "réformes" néolibérales (suppression de presque 12000 postes dans l'éducation nationale, allongement de la durée de travail, etc.). Les archaïques sont des salariés de la SNCF, par exemple, accrochés à leurs privilèges (et bientôt tous les salariés grèvistes du pays).
Je pense que c'est le message que donnent les grands médias en général.

Quelques liens :
http://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/10967
http://dsedh.free.fr/transcriptions/halimi19.htm

"Notre travail est de donner aux gens non pas ce qu'ils veulent, mais ce que nous décidons qu'ils doivent avoir."
Richard Salant, ex-président de CBS News



lundi 12 novembre 2007

La prime du charbon des cheminots... pathétique !

Vous avez peut être reçu un mail qui circule sur internet et qui concerne les différentes primes dont bénéficient les cheminots qui font grève.
- prime de travail (restons calme),
- prime de charbon (vous lisez bien),
- Horaire de travail : 25 heures par semaine (vive les 35 heures)
etc. etc.

Je ne voulais pas faire un copier/coller de tout pour ne pas polluer mon site mais il faut juste savoir que c'est un Canular
http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=45794
Voici un communiqué de la SNCF concernant ce sujet :
http://www.entreprise-sncf.com/communiq/hoax2.htm

Le régime spécial des retraites... des députés
Par contre, ceci est vrai :
http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200744/retraite-des-deputes-reforme-limitee_68525.html
extrait :
"En plein débat sur les régimes spéciaux des retraites, le bureau de l'Assemblée nationale révise celui des députés" [ ]
"Il y a cependant des efforts qui ne seront pas demandés aux parlementaires. La double cotisation, par exemple, n'est pas remise en question. La double cotisation un député de toucher, à partir de 60 ans, une retraite à taux plein avec 22,5 annuités. En effet, les députés peuvent cotiser double pendant 15 ans puis 1,5 fois pendant cinq ans. Ils atteignent alors 37,5 annuités. Il ne leur manque plus qu'une cotisation simple pour les 2,5 années manquantes".



mercredi 7 novembre 2007

Le prix du pétrole : Quand les spéculateurs financiers prennent le monde en otage

Il y a presque un mois, j'avais entendu à la radio un journaliste dire (au sujet de la flambée du prix du baril du pétrole) : "Avant on se posait la question, Est ce que le prix du baril atteindra les 100 dollars. Maintenant, la question qu'on se pose est : c'est pour Quand ?"
Aujourd'hui à New York, ce prix a atteint les 98 dollars. Mais la question qu'on peut se poser est plutôt : Qui cherche cette flambée du prix ? ou encore : "A Qui profite le crime ?" (vielle question qui remonte au temps des romains !).

Pourquoi le prix du baril augmente ?

La hausse de la consommation mondiale ? Les craintes portant sur une baisse des réserves pétrolières américaines ? Les problèmes géopolitiques au proche orient ?
En tout cas c'est exactement ce qu'on entend dans les "grands" médias.
La réalité c'est autre chose. Ce sont les marchés financiers qui fixent le prix du baril du pétrole et ce n'est pas seulement pour les raisons qui sont citées plus haut. Ce sont les oligopoles pétroliers comme Total, BP, ExxonMobil, Shell, etc. (la liste est très courte), qui préfèrent racheter leurs actions et distribuer les dividendes plutôt que d’investir dans de nouvelles raffineries. C'est cette sous capacité de raffinage renforcée par la spéculation financière qui voit (sans doute) dans le pétrole un bon refuge pour absorber les pertes de la dernière crise immobilière américaine qui fait monter le prix du baril.
En gros
, un petit nombre de spéculateurs profite actuellement du comportement moutonnier (comme disait Keynes) qu'on observe dans les marchés financiers, pour faire augmenter le prix du baril du pétrole et pour, tout simplement, avoir plus de profits et augmenter leurs rentes.

Ceux qui ne profitent pas du tout de cette hausse sont les citoyens. Toujours les mêmes.
Mais s'il y avait un seul point positif par rapport à cette affaire, ce serait la prise de conscience que commencent à avoir les gens par rapport à leur consommation d'énergie.

La coupe est pleine

Lorsque j'entends des ministres dire qu'il va falloir s'habituer à la hausse du prix du pétrole, ça me fait mal au cœur. Et là je n'hésite pas à espérer une vraie crise financière à l'échelle de la planète. Pas celle qu'on a connue récemment. Une crise majeure comme celle de 1929 par exemple où les états reprendront leur rôle pour défendre leurs économies et leurs peuples.

"Le fleuve le plus abondant ne peut ajouter une goutte d'eau à un vase déjà plein"
Léon Tolstoï

lundi 29 octobre 2007

Un président qui travaille plus pour gagner plus !

Une note interne de l'Elysée, publiée vendredi dernier dans l'hebdomadaire Profession Politique, recommande l'augmentation du salaire du président de la république de 140%, c'est à dire, de 101 488 à 240 000 euros / an. Le salaire du président serait égal à celui du premier ministre.
Et selon cette note (signée par Emmanuelle Mignon, directrice du cabinet du président), le budget de l'Elysée accordé par le parlement doit tripler en 2008.

Budget de l'Elysée
Actuellement, selon le député socialiste René Dosière, le budget total de l'Elysée est estimé à 90 millions d'euros. Il est financé de deux manières : une dotation globale votée par le Parlement et des financements en provenance de douze ministères. Jusqu'à ces dernières années, le vote de la dotation (32 millions d'euros) s'effectuait sans débat. La note de Mme Mignon préconise que cette somme soit triplée en 2008.

Vote au Sénat
Il parait que nos élus n'ont pas le temps pour voter cette modification. Voici ce qu'on peut lire dans l'hebdomadaire -Profession Politique- "Faute de temps, l’Assemblée nationale ne pourra pas intégrer les modifications concernant le budget de l’Élysée. C’est donc le Sénat, en deuxième lecture, qui devrait accorder l’augmentation de la dotation souhaitée par la présidence."

Quelques repères, c'est mignon !
  • Selon René Dosière : Chaque année, le budget de l'Elysée est doublé en cours d'année, sans discussion ni justifications officielles. Il doit tripler en 2008.
  • Dépenses annuelles de l'Elysée : 963 salariés. 6,9 millions € de primes discrétionnaires à ses collaborateurs
  • Avantages :
  1. Voiture de fonction et chauffeur.
  2. Logement de fonction au palais de l'Elysée.
  3. Transports aériens assurrés par 2 airbus A 319 CJ,
  4. 2 Falcon 900, 4 Falcon 50 (accessibles aux ministres également).
  5. Résidences secondaires (Marigny, Rambouillet, Souzy-la-Briche, fort de Brégançon…).
  6. Cuisine gastronomique avec son chef, Bernard Vaussion.
  • « à force d'augmenter le Smic plus rapidement que les autres salaires, on a provoqué la smicardisation de la société française ». Citation de Nicolas Sarkozy qui a refusé récemment d'augmenter le SMIC.
  • Le dernier président français à avoir "augmenté" son salaire était le général de Gaulle, selon Europe1. "Toutefois, il payait les dépenses courantes, électricité, taxe d'habitation, costumes... Contrairement à ses successeurs pour lesquels ‘salaire’ était égal à ‘argent de poche’'', précise la radio.

"L'idéal c'est quand on peut mourir pour ses idées. La politique c'est quand on peut en vivre !"
Charles Peguy

jeudi 25 octobre 2007

Rachida Dati aurait menti sur ses diplômes


D'après le journal l'Express, Rachida Dati (ministre de la JUSTICE) a menti sur ses diplômes en voulant intégrer l'Ecole Normale de la Magistrature. Une enquête du journal montre qu'au début des années 90, du fait de son âge (30 ans), Mme Dati ne pouvait pas emprunter la voie du concours d'entrée à l'Ecole nationale de la magistrature. Il lui fallait par conséquent miser sur une «procédure d'intégration sur titres». Son dossier est instruit par la hiérarchie judiciaire. Il faisait état de deux maîtrises, de cours suivis à l'ISA (Institut Supérieur des Affaires). Et -curieusement- de l'obtention d'un «MBA européen du groupe HEC-ISA». Or, selon la grande école, elle n'a jamais obtenu le diplôme...
Avait-elle la volonté d'aller vite, trop vite?

Voici le dossier publié aujourd'hui dans l'Express sur le parcours de Mme Dati :
http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/dati/dossier.asp?ida=460760&p=6

mercredi 24 octobre 2007

Le nouveau Traité européen : de la démocratie dans le monde moderne

Le 29 Mai 2005, une majorité des Français ont voté contre le "traité établissant une constitution pour l'Europe". A part les électeurs de l'extrême droite, ceux de gauche ne sont pas en principe contre un traité ou une constitution pour l'Europe. Ces gens là ont voté contre le fait d'officialiser dans une constitution la doctrine libérale européenne de ces trente dernières années.
En Décembre 2007, les parlementaires, qui sont censés les représenter, vont voter pour le "nouveau traité européen" ou "traité européen simplifié" ou encore "traité modificatif".

En quoi est-il simplifié ce nouveau traité ?
Le but ici n'est pas de rentrer dans les détails pour savoir les points qui sont supprimés et ceux qui sont ajoutés par rapport au traité de 2005. Ce serait trop long pour moi de faire cela. Je donnerai quelques liens à la fin du texte et le lecteur pourra bien sûr se renseigner lui même sur internet.
Je m'arrêterai par contre sur quelques citations de quelques dirigeants européens concernant le nouveau traité (http://www.agoravox.fr) :

Allemagne
"La substance de la Constitution est maintenue. C’est un fait."
Angela Merkel, chancelière d’Allemagne, The Daily Telegraph, 29 juin 2007

Espagne
"Nous n’avons pas abandonné un seul point essentiel de la Constitution... C’est sans aucun doute bien plus qu’un traité. C’est un projet de caractère fondateur, un traité pour une nouvelle Europe."
Jose Luis Zapatero, Premier ministre du Royaume d’Espagne, discours du 27 juin 2007

Irlande
"90% [de la Constitution] sont toujours là... ces changements n’ont apporté aucune modification spectaculaire à l’accord de 2004."
Bertie Ahern, Premier ministre de la République d’Irlande, Irish Independent, 24 juin 2007

République tchèque
"Seuls des changements cosmétiques ont été opérés et le document de base reste le même."Vaclav Klaus, président de la République tchèque, The Guardian, 13 juin 2007)

France

"Toute la Constitution est là ! Il n’y manque rien !"Jean-Louis Bourlanges, ancien membre de la Convention sur l’Avenir de l’Europe, député européen (UDF), France Culture, 24 juin 2007

Autriche
"Le traité pour une Constitution a été conservé en substance." Site du gouvernement de la République d’Autriche, 25 juin 2007

Lituanie

"La Lituanie a rempli 100% des objectifs qu’elle s’était fixés avant la réunion, y compris celui essentiel du maintien de la substance du Traité constitutionnel." Bureau du président de la République de Lituanie, communiqué de presse


Référendum ou parlement ?

Le vote va se faire par voix parlementaire. Les arguments (en France en tout cas) qui justifient cela sont plusieurs. Parmi lesquels :

Ce n'est plus une constitution mais un traité

C'est faux. Et même si c'était vrai, il y avait bien un référendum pour le traité de Maastricht en 1992. On voit bien la rhétorique de nos dirigeants.

C'était déjà dans le programme de campagne du président Sarkozy
C'est faux. Sarkozy disait qu'on allait garder que les points sur lesquels tout le monde était d'accord (un mini traité). En plus, le projet final du "nouveau traité" a été publié le 20 Octobre dernier (six mois après l'élection de Sarkozy).

La majorité des Français sont des "Citoyens lambda", c'est trop compliqué pour eux
C'est quelque chose qu'on dit en "off". Je l'ai entendu. C'est sûr que les technocrates de la commission européenne détestent les référendums populaires. Il y a même des branches de l'aristocratie Française qui veulent rétablir la monarchie.

La voix parlementaire pour ratifié un traité européen, y a pas mieux !

Voici un texte que j'avais écris en 2005 :
C'est dans http://najib.gadi.neuf.fr/TCE/


Une semaine après le vote Français, les pays qui avaient choisi la voix parlementaire, ont dit tous "oui" à ce traité. Alors là je me suis amusé à aller sur internet pour chercher les scores. Attention, c'est parti :
- Lituanie (le 11 novembre 2004) : 84 parlementaire pour; 4 contre; 3 abstentions mais surtout 50 parlementaires n'ont pas trouvé de raisons suffisantes pour être présents au moment du vote ! (92% pour le "oui")
- Hongrie (le 20 décembre 2004) : 322 parlementaires pour; 12 contre; 8 abstentions (94% pour le "oui")
- Slovénie (le 1er février 2005) : 79 parlementaires pour; 4 contre; 7 abstentions (88% pour le "oui")
- Italie (le 06 avril 2005) : 436 parlementaires pour; 28 contre; 5 abstentions et 217 sénateurs pour contre 16 (presque 94% pour le "oui")
- Slovaquie (le 11 mai 2005) : 116 parlementaires pour; 27 contre; 4 abstentions (79% pour le "oui")
- Grèce (le 19 avril 2005) : 268 parlementaires pour; 17 contre (90% pour le "oui")
- Autriche (le 25 mai 2005) : 182 parlementaires pour; 1 contre (99,45% pour le "oui")
- Allemagne (le 12 mai 2005) : 569 parlementaires pour; 23 contre; 2 abstentions (95% pour le "oui")
- Lettonie (le 02 juin 2005) : 71 parlementaires pour; 5 contre; 6 abstentions (86% pour le "oui")

- Espagne (le 20 Février 2005) : par référendum mais seulement 42% des électeurs ont voté, (76% pour le "oui")
- France (le 29 Mai 2005) : par
référendum, 69% des électeurs ont voté (55% pour le "non")
- Pays Bas (le 01 Juin 2005) :
par référendum, 63% des électeurs ont voté (61% pour le "non")

Quelques liens

http://www.traite-simplifie.org/
http://dsedh.free.fr/transcriptions/Cassen179.htm

Il ne faut pas subir la réalité, il faut la changer. Il ne faut pas oublier le passé, il faut l’écouter. Et il ne faut pas accepter l’avenir, il faut l’imaginer



mardi 16 octobre 2007

Le lavage de cerveaux en liberté

Je viens de lire un article très intéressant dans le Monde Diplomatique du mois d'aout dernier. L'intellectuel américain Noam Chomsky accorde un entretien au journaliste de France Inter Daniel Mermet. Beaucoup de leçons à retenir !

http://www.monde-diplomatique.fr/2007/08/CHOMSKY/14992

jeudi 11 octobre 2007

Le Sarkozysme : une des étapes extrêmes du Fordisme ?

LE FORDISME

Il y a presque un siècle Henri Ford fondateur de l'entreprise qui porte son nom, inventa ce qui s'est jadis appelé le "fordisme". C'est un mode d'organisation de l'entreprise qui avait été théorisée par le président américain Roosevelt avec le "New Deal" après la crise financière de 1929 et qui avait pour but d'accroître la productivité au sein de l'entreprise. Pour atteindre ses objectifs, Ford proposa un nouveau mode de travail pour ses ouvriers en mettant en place notamment le travail à la chaîne et une certaine militarisation de l'entreprise. En contrepartie, il augmenta leurs salaires (5 dollars/jour contre de 2 à 3 dollars auparavant). Mais en réalité le "deal" de Ford était le suivant : s'il augmentait le salaire de ses ouvriers, ces derniers pouvaient acheter ses voitures, et s’ils achetaient ses voitures, il aurait une augmentation du marché des voitures et donc il pourrait baisser les prix et ses ouvriers pourraient acheter encore plus de voitures.
Je pense que ce cercle vicieux est encore d'actualité aujourd'hui. Il s'est "dégradé en fait. On n'a qu'à voir ce que proposent les constructeurs automobiles français à leurs salariés. PSA, par exemple, leurs propose de changer leurs voitures deux fois par an à des prix intéressants. Si on compte les filiales, le nombre de ses salariés est d'à peu près 200 000 => jusqu'à 400 000 voitures vendues par an juste pour les collaborateurs (Dans le monde PSA a vendu 1,96 millions de voitures en 2006).
http://www.developpement-durable.psa.fr/social/emploi/indicateurs.htm

En contrepartie, et c'est là le problème, les nouvelles organisations, très strictes, au sein de l'entreprise ont poussé certains salariés de PSA jusqu'au suicide. Voici ce qu'on peut lire dans :
http://www.lefigaro.fr/economie/20070716.WWW000000535_nouveau_suicide_chez_psa.html
"un salarié de l'usine PSA de Charleville-Mézières s'était donné la mort à l'extérieur, mais en invoquant ses conditions de travail dans une lettre d'adieu."

LE SARKOZYSME

Le sarkozysme c'est autre chose. Contrairement à Ford, Sarkozy (en un bon ultra-libéral) veut favoriser ouvertement et directement les plus aisés de la société. Et ceci a pour but, d'après ce qu'il dit, de stimuler la croissance et donc la création des emplois.
Il le dit clairement : avec le bouclier fiscal, la suppression des cotisations "charges" sociales des entreprises sur les heures supplémentaires, on va aider ses entreprises à se développer, à être plus compétitives, etc. Ceci est pour le pouvoir d'achat des Français si on croit Mr Sarkozy.
Un seul exemple :
L’Observatoire des inégalités a publié récemment les estimations de l’Assemblée nationale concernant le bouclier fiscal : les 1 000 Français les plus aisés dont la fortune est supérieure à 15,5 millions d’euros profiteront d’une baisse d’impôt de 270 000 euros chacun.
Voici le rapport

En écrivant ces mots, je pensais à la phrase idiote du président américain G. W. Bush : « seule la croissance des pays riches assurera le développement des pays pauvres ». C’était dans un entretien au « Monde ».
Voici l'article

lundi 24 septembre 2007

Le site de pub de TF1 sur le blog de Fillon

Si vous voulez naviguer dans le site publicitaire de TF1, une des possibilités est d'aller sur le blog du premier ministre François Fillon.
Tout en bas de la page http://blog-fillon.com vous pointez votre souris à droite de "avec"; vous cliquez sur le texte qui va s'afficher et là vous tombez directement sur le site de pub de TF1.
Des proches du premier ministre ont expliqué à des journalistes qu'ils trouvaient cela tout à fait normal du fait que les liens en bas du blog sont "imposés" par l'hébergeur (Overblog) et que, en général, on trouve la même chose sur les blogs des autres personnes hébergés par la même société (détenue à 20% par TF1).
Faut-il dire au premier ministre que malgré la "faillite" de l'état Français, avec son salaire de 20000 euros par mois, il peut se payer un blog sans liens publicitaires ?

lundi 17 septembre 2007

Vers une guerre avec l'Iran ?

Le ministre Français des affaires étrangères avait estimé que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à la possibilité d'une "guerre" avec l'Iran. C'était sur LCI dimanche dernier.
Si Bernard Kouchner avait été ministre des Affaires étrangères en 2003, la France aurait sans doute des troupes en Irak en ce moment, tout aussi embourbées que celles des Etats-Unis. Il était, bien entendu, une des rares personnalités politiques en France a vouloir la guerre et le voilà Chef de la diplomatie depuis trois mois, et il nous parle déjà de "guerre", cette fois avec l'Iran.

Quand George W. Bush voit les prophéties bibliques s'accomplir
Tout le monde sait que les néo-conservateurs américains attendent avec impatience une guerre contre l'Iran. On peut citer les raisons politico/économiques mais il n'y a pas que cela. Le président Bush attend peut être le retour du "Messie" en voulant la guerre (*). Ce n'est pas du tout une blague.
Lorsqu'en 2003, il a voulu convaincre Jacques Chirac de le suivre en Irak, il a évoqué La guerre de Gog et de Magog (référence dans l'Ancien Testament) qui désigne la guerre de la fin des temps et qui est une guerre associée à la venue du "Messie".
Le magazine «Allez savoir!» de l'université de Lausanne publie les révélations d'un professeur de théologie de la même université qui avait été chargé d'éclairer le président français sur ce passage de la Bible.
http://www.lematin.ch/pages/home/actu/monde/actu_monde__1?contenu=296024


(*) pour la chrétiens évangéliques, le jour du retour du Messie correspond au jour où tous les juifs du monde immigrent en Israel. ce sont les grands ennemis des ennemis d'Israël. Pour en savoir plus :

mardi 4 septembre 2007

5 ans d'indemnités de chômage, pour les députés...

Alors que le chômeur ordinaire bénéficie d'une indemnisation maximum de 23 mois pour une allocation moyenne de 800 € et qu'ensuite, dans le meilleur des cas, il percevra le RMI ou l'ASS (environ 400 € par mois), les députés, eux, seront désormais couverts sur la base de 5.400 € bruts de manière dégressive pendant cinq ans au lieu de 6 mois.

En octobre 2003, sous l'inspiration d'un gouvernement de droite qui songeait d'office à se prémunir de la précarité alors qu'il a fait en sorte de l'imposer à son bon peuple durant tout son règne, une discrète mesure a été prise par arrêté du Bureau de l’Assemblée nationale, prévoyant que les députés qui ne seront pas réélus aux législatives du 17 juin 2007 pourront bénéficier pendant cinq ans - soit le temps d'une législature complète… - d’une indemnité dégressive, financée par une cotisation spécifique de 0,5% créée à cet effet et prélevée sur leurs émoluments (lire en commentaire).
Auparavant, les députés destitués étaient assurés de percevoir pendant six mois l’équivalent de leur indemnité de base - soit 5.400,32 € brut - s’ils ne retrouvaient pas toute de suite une activité. Et s’ils avaient d’autres mandats ou d’autres revenus, l’Assemblée leur versait une indemnité différencielle.

Six mois, effectivement, c'était bien trop peu : le Bureau de l’Assemblée nationale a donc décidé d'en décupler la durée. Les six premiers mois restent inchangés. Les six mois suivants, ces nobles désœuvrés percevront 70% de l’indemnité de base, puis 60%, puis 50% jusqu'au quatrième semestre. Ensuite, durant les trois années restantes, l'allocation diminuera de 5% tous les semestres pour atteindre jusqu’à 20% de l’indemnité de base, soit 1.080 € bruts. Bien évidemment, les autres mandats et/ou revenus continueront d’être déduits sur la période.

Nous vous laissons savourer en commentaires les réactions relevées sur le Net à ce sujet, d'autant plus que le seul média officiel à en avoir parlé fut l'incontournable Canard Enchaîné dans son édition du 7 février, tandis que le reste de la profession affiche un silence assourdissant sur cette info, à trois semaines des élections présidentielles.

source : http://www.actuchomage.org/

Les Français travaillent moins et mieux

Qui ose dire encore que la France est à la traîne et que les Français sont des fainéants ? Selon le rapport bisannuel du BIT sur les indicateurs-clés du marché du travail (ICMT) basé sur les données de 2006, les travailleurs français arrivent en 3e position de la productivité horaire mondiale, derrière les Etats-Unis et la Norvège.

En une heure, un travailleur américain et un travailleur français produisent quasiment la même quantité de richesses : en 2006, la production horaire du Français était de 35,08 $ (25,68 €) contre 35,63 $ (26,07 €) pour l'Américain. En outre, le PNB (produit national brut) par heures travaillées en France a augmenté de 2,2% en moyenne annuelle entre 1980 et 2006, contre 1,7% aux Etats-Unis.
Quant à la production horaire du travailleur norvégien, numéro un mondial, elle s'élève à 37,99 $ soit 27,73 €.

Par contre, en terme de productivité par travailleur, la Norvège ne suit plus mais la France arrive en 5e position derrière la Belgique, le Luxembourg, l'Irlande et les Etats-Unis. Un écart qui s'est visiblement creusé depuis la mise en place de nos 35 heures : "En 2006, la productivité par travailleur en France atteignait 85% du niveau des Etats-Unis alors que, six ans plus tôt, en 2000, la France atteignait 89% du niveau américain". Le Bureau international du travail note toutefois que l'écart a également continué de se creuser au cours des dernières années entre les Etats-Unis et la plupart des pays développés...

Durée du travail : un faux procès


Si le travailleur américain est, depuis des années, champion du monde de la productivité, la différence se joue sur le nombre d'heures au travail. Le rapport note qu’"il y a beaucoup plus d'heures travaillées par an et par personne aux Etats-Unis que dans la majorité des économies européennes. [...] Les Américains ont travaillé en moyenne 1.804 heures au cours de l'année 2006, et les Français 1.564. La tendance est à la baisse du nombre d'heures travaillées dans les deux pays, mais elle est plus nette en France : en 1999, les Américains travaillaient 1.853 heures dans l'année contre 1.630 pour les Français".

Conclusion : le Français travaille moins en terme de durée, mais tout autant en terme de rentabilité. Quand on sait que les salariés américains bénéficient de seulement 15 jours de congés par an et que 20% d'entre eux bullent au boulot, on s'aperçoit que le «travailler plus longtemps» a ses limites. Des journées trop longues, pas assez de temps pour soi et des vacances insuffisantes contribuent à émousser quelque peu l'entrain, voire la motivation...
De plus, accuser les Français de travailler moins que les autres est une imposture car, en réalité, la durée moyenne du travail en France n'est pas inférieure à celle de nos voisins et nos amis Norvégiens, premiers du classement BIT sur la productivité horaire mais absents du "top 5" de la productivité par travailleur, bossent encore moins longtemps que nous !

Le taux d'emploi pèse sur la productivité

Pourtant, des esprits fâcheux estiment qu'il faut que nous augmentions à la fois notre productivité horaire et notre productivité par travailleur pour battre enfin les Etats-Unis... Mais à quoi bon être les champions du monde si c'est pour le faire au détriment de cette qualité de vie que la planète entière nous envie ?

Autre détail qui tue : derrière le «travailler trop peu», il peut aussi s'avérer qu’une trop faible part de la population en âge de travailler occupe un emploi. On appelle cette proportion le taux d’emploi global et en France, il brille par sa faiblesse : 63,1% en 2005... Dans l'UE15, seules la Grèce (60,1%) et l’Italie (57,6%) étaient en dessous ! Ne nous voilons pas la face : en excluant les jeunes et les seniors, le chômage français a des incidences notables sur notre productivité. Donc, le «travailler davantage» doit avant tout se traduire par : être plus nombreux en emploi de qualité, afin d'augmenter le volume global de travail réalisé dans notre économie. C'est une question de bon sens. Pointer du doigt les 35 heures ou augmenter l'âge légal du départ à la retraite ne sont que fausses considérations.

sources :
http://www.actuchomage.org/
Organisation Internationale du Travail

jeudi 2 août 2007

American's in Iraq

Une vidéo édifiante qui montre comment des soldats américains, dans un Hummer (petit char), se déplacent dans les rues de Bagdad.
Vive la liberté à l'américaine !

Hummer en Irak

mercredi 1 août 2007

L'être humain pour les nuls !

Petit court métrage du réalisateur brésilien Jorge Furtado : L'Ile aux fleurs
A voir ou à revoir


mardi 31 juillet 2007

Salut mon président

Une fois n'est pas coutume, je vais te tutoyer. Je pense que cela ne va pas te choquer, j'ai cru comprendre que tu tutoies tout le monde (sauf devant les caméras évidemment).
Je tiens d'abord à exprimer mon admiration vers ta politique. C'est vrai qu'en quelques mois, en tant que président de la France, on te vois partout. Tu fais, et tu fais faire, beaucoup de choses. J'ai même l'impression que tu ne dors jamais.

Service minimum dans le transport terrestre :
C'est un des grands chantiers que tu abordes et qui est indissociable des autres parce qu'évidemment tu ne peux pas travailler et appliquer tes réformes avec des millions de grévistes dans la rue. Tu profites des malheureuses expériences de tes anciens amis Juppé et Villepin, tu as raison. Il y aura toujours des gens qui vont gueuler mais avec des transports qui fonctionnent "normalement", tu donneras l'image à l'opinion publique que la France n'est pas paralysée, le train de vie n'est pas arrêté et ce n'est qu'une minorité qui proteste contre l'intérêt de la France bien entendu. Je pense que tu as des bons conseillers en la matière. Mrs Soubie, Guéant, Solly, etc. savent bien ce qu'il font, tu peux leurs faire confiance.
Et n'oublie pas que la première chose qu'avait fait Margarette Thatcher lorsqu'elle a accédé au pouvoir, c'était de s'attaquer au droit de grève. Pardon, c'était d'instaurer un service minimum dans les transport.

Autonomie des universités :
Tu as choisis de faire passer cette loi pendant que les étudiants sont en vacances. C'est bien, c'est très bien même. C'est une première étape vers la privatisation de l'éducation nationale. Tu as raison, tu ne fais qu'appliquer (à petites doses) les accords de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) que la France a signés bien sûr. Tu sais de quoi je parle ?
Petit rappel pour ceux et celles qui n'ont pas compris : L'Accord Général sur le Commerce des Services ou AGCS. Pour l'OMC, l'éducation est un service, comme la santé, la recherche et beaucoup d'autres secteurs. Je ne vois pas au non de quoi ces secteurs ne peuvent pas être libéralisés. Ce sont des secteurs publiques, et alors ? ce n'est pas de ta faute si la France comme tous les autres pays de l'OMC ont signé l'AGCS en 1995.
Revenons à l'éducation, je pense qu'actuellement en France, à peu près 80% du budget est consacré pour les salaires des fonctionnaires et 20% pour le matériel. A mon avis 80% pour les salaires c'est beaucoup. Les grands industriels des firmes industrielles voudraient renverser ça. Tu peux les aider. T'as déjà annoncé la suppression de je ne sais pas combien de milliers de postes de fonctionnaires en 2008. Oui c'est pas mal, continue !

Franchise médicale :
Le "trou" de la sécurité sociale est la faute des patients. Ce sont eux qui "consomment" beaucoup. Les précédents gouvernements de droite ont essayé de pénaliser ces patients irresponsables en faisant en sorte qu'ils soient moins remboursés mais toi, avec ce que tu comptes faire, je pense que tu vas à un peu loin tout de même. Tu veux instaurer une franchise médicale avec un seuil de 50 euros par an et par assuré ?
J'ai entendu à la radio tout à l'heure (c'est nouveau) que cette franchise permettra le financement de la recherche sur la maladie d'Alzheimer. Ah ben il fallait le dire depuis le début.
Entre nous, de qui vient cette idée magnifique ? de ton conseiller Raymond Soubie ? en tout cas c'est bien trouvé !

mercredi 27 juin 2007

PETITION ARRET SUR IMAGES

Bienvenue dans le monde moderne !
Sous prétexte de renouveler ses programmes, la direction de France 5 a décidé de supprimer la seule émission qui exerce un regard critique sur la télévision. Une pétition est lancée depuis 9 jours et la barre des 100 000 signataires a été déjà franchie pour "sauver" Arrêt sur images.

SIGNER LA PÉTITION


ASI

mercredi 13 juin 2007

Sarkozy ivre au G8 ?

Voici la vidéo qui fait le tour du monde :

La TVA sociale

Entendu à la télé :

"En transférant une partie ou la totalité des cotisations sociales sur la TVA, d'une part on allège le coût du travail, on favorise les créations d’emplois et donc on réduit le chômage et d'autre part on bouche le trou de sécurité sociale". "Cette TVA est donc sociale parce qu'elle va réduire le chômage". "C'est un outil contre les délocalisations".
Ce sont des phrases que j'ai entendu à la télé ce soir concernant la TVA sociale et que Mr Fillon veut instaurer bientôt. J'ai entendu une seule critique d'un responsable syndical qui a durée ~10 secondes dans un reportage d'au moins 2 minutes. C'est vraiment de la TV Asociale!

De la nature humaine

L'être humain est si complexe qu'il en devient beau.
Si on dit à quelqu'un :

1 - "Bon actuellement lorsque t'achètes un produit qui coûte 100 euros, il y a 19 euros et 50 centimes qui vont dans les caisses de l'état. Prochainement tu vas payer plus mais c'est pour boucher le trou de la sécurité sociale et pour que tu retrouves du travail si t'es chômeur."
2- "Bon gogo, les cotisations sociales que ton entreprise paye sur ton salaire vont être supprimées mais ce n'est pas grave parce que tu vas contribuer toi même pour rembourser tes médicaments en consommant davantage."

Et bien il ne va pas se rendre compte qu'il est en train de se faire arnaquer, il va préférer entendre la première proposition et ignorer la deuxième même si, en fin de compte, elles signifient la même chose. Les gens cherchent de l'espoir, ils veulent juste entendre des responsables politiques (plutôt dynamiques et partout à la télé, faisant du jogging de préférence) leurs dire des belles phrases.
Je pense que la "vague bleue" des législatives le confirme.

Quelques chiffres :


- Actuellement la TVA représente à elle seule plus de 50% du budget de l'Etat. L'impôt sur le revenu 17% et celui sur les entreprises 15%. Le taux de la TVA est le même pour un chômeur que pour un millionaire.
- Les tranches de l'impôt sur le revenu (encore progressif, pour combien de temps?) sont passées de 7 (avant 2007) à 5 actuellement. C'est pour que les très riches payent moins.
- Les taxes sur les bénefices des entreprises vont passer de 33% (début 2007) à 20% en cinq ans.


« L'homme est de tous les animaux celui qui peut le moins vivre en troupeau »

Jean-Jacques Rousseau

jeudi 7 juin 2007

Une France de propriétaires : Mais de qui se moque-t-on ?

La banque centrale européenne (BCE) vient d'annoncer ce mercredi 6 juin l'augmentation de son taux directeur de 1/4 de point (la 8éme en 1 an et demi).
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-919442,0.html

Il y a juste un an, le taux directeur de la BCE était de 3%, ce qui correspondait, à l'époque, à un taux d'emprunt immobilier fixe de presque 3,9% (sur 15 ans). Aujourd'hui le taux de l'emprunt immobilier pour la même période est de, à peu près, 4,3% et le taux directeur de la BCE passe de 3 à 4%.
Les spécialistes confirment effectivement qu'avec les augmentations successives du taux directeur de la BCE, les taux fixes des emprunts immobiliers augmentent, en un an, de 0.40% pour les prêts d'une durée de quinze ans et de 0.35% pour ceux d'une durée de vingt ans.

Et oui, emprunter pour devenir propriétaire risque de coûter encore plus cher dans les semaines qui viennent.

"Je veux faire de la France un pays de propriétaires"
Nicolas Sarkozy (grand rhéteur du 21éme siècle)


jeudi 31 mai 2007

Ce que les médias nous cachent

Comme chaque année, et pendant trois jours, la réunion secrète du groupe Bilderberg se tiendra à partir de demain (jeudi 31 Mai) dans un grand hôtel à Istanbul, c'est à dire une semaine avant le sommet du G8.
http://www.turkishpress.com/news.asp?id=176907

D'après le journal turc, des gens de la CIA sont sur place pour garantir la sécurité des participants. Et parmi les personnalités qui sont présentes on peut noter :

- les néo-conservateurs américains Henri Kissinger, Paul Wolfowitz et Donald Rumsfeld
- José Manuel Barroso Président de la commission européenne
- Ali Babacan ministre turc des affaires étrangères

- Jean Claude Trichet Gouverneur de la banque centrale européenne
- Timothy Geithner Président de la FED (l'équivalent de la banque centrale européenne aux USA)
- Robert Zoellick négociateur américain chargé du commerce
- Neelie Kroes commissaire européenne à la concurrence
- William Luti conseiller spécial de Bush à la défense et stratège au National Security Council (NSC)
- Bernard Kouchner ministre des affaires étrangères français
- Philippe Camus directeur général délégué du groupe Lagardère
- Bertrand Collomb PDG de Lafarge
- Henri de Castries PDG d'AXA
- Georges A. David PDG de Coca-Cola
- Jaap Hoop de Scheffer secrétaire général de l'OTAN
- et des journalistes acceptant la règle de l'omerta comme Nicolas Beytout (le Figaro), Donald Graham (Washington Post) ou Martin Wolf (Financial Times).

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le groupe Bilderberg et sur groupes d'influence en général, voici le lien sur un livre sorti récemment du journaliste français Michael Gama :
Rencontres au sommet quand les hommes du pouvoir se réunissent
http://www.amazon.fr/Rencontres-sommet-hommes-pouvoir
-r%C3%A9unissent/dp/235346016X/ref=sr_1_6/402-7322821
-5276937?ie=UTF8&s=books&qid=1180559924&sr=1-6



Et pour finir, voici une vidéo intéressante
diffusée sur une chaîne canadienne :




« Le monde “apparent” est le seul ; le monde “vrai” n’est qu’un mensonge qu’on y rajoute »
Friedrich Nietzshe

vendredi 25 mai 2007

Les conseillers du président


Dans le Discours de la méthode
Descartes écrivait : "Je ne me fie quasi jamais aux premières pensées qui me viennent". Lorsque j'ai lu les noms des ministres de Sarkozy pour la première fois, j'ai dit que ce ne sont pas eux qui vont décider c'est le président et ses conseillers. Sarkozy, je pense le connaître un peu mais je ne connaissais pas tous ses conseillers. Alors je suis allé chercher leurs biographies. Voici donc une petite présentation de ceux et celles qui "conseillent" notre président (la liste n'est pas exhaustive) :


Claude Gueant : secrétaire général de l'Elysée
Directeur général de la police nationale en 1994. Sarkozy le qualifie comme étant "le meilleur".



Henri Guaino : conseiller spécial du président
"la fracture sociale" c'était lui ! Mais avec l'actuel président, Monsieur Guaino est mieux inspiré. C'est de lui, par exemple, que viennent les références à Léon Blum et Jean Jaurés dans les discours de campagne de Sarkozy. Il est fort !


Raymond Soubie "ce doucet est un chat !" : conseiller du président aux dossiers sociaux
Monsieur Soubie mérite un blog entier à lui tout seul. C'est un ultra libéral, PDG d'Altedia (grande société de conseil en management et ressources humaines), spécialiste depuis plusieurs années des fusions, "restructurations" et privatisations d'entreprises. Il n'est pas très connu du grand public mais c'est lui qui était le conseiller de Juppé en 1995 quand celui-ci élaborait la "réforme" de la sécurité sociale. C'est lui le conseiller de Fillon en 2004 pour la "réforme" des retraites. C'est lui qui va faire avaler aux syndicats la remise en cause du droit de grève, le "contrat unique de travail", etc.
http://monde-moderne.blogspot.com/2007/03/faut-il-dire-adieu-au-cdi.html
Bref, c'est lui le spécialiste de la vaseline !

Arnold Munnich : conseiller à l'Elysée
Chef du service de génétique de l'hôpital Necker-Enfants malades, Monsieur Munnich déclare publiquement que l’orientation sexuelle, et la souffrance qui provoque un suicide ont plusieurs causes, dont une charge génétique. On comprend maintenant l'origine des propos de Sarkozy concernant les génes des pédophiles et des personnes suicidaires. http://monde-moderne.blogspot.com/2007/04/ridicule.html
N'oublions pas que Christian Estrosi (ancien ministre) et probablement à la tête d'un ministère après les législatives, avait déclaré que
les "citoyens seraient mieux protégés si leurs données ADN étaient recueillies dès leur naissance". C'était en remplaçant Sarkozy lors d'une réunion des ministres européens de l'intérieur le 15 janvier 2007.

Jean-David Levitte : conseiller diplomatique du président
Ambassadeur de France à Washington entre 2002 et 2007. C'est lui qui va avoir la haute main sur tous les dossiers diplomatiques puisqu'il va présider le futur Conseil national de sécurité que le président Sarkozy veut créer sur le modèle de ce qui existe déjà aux Etats-Unis (National Security Council, the NSC). La seule différence c'est que le NSC s'occupe des questions de sécurité intérieure tandis que Conseil national de sécurité à la française s'occupera des affaires étrangères (pauvre Kouchner) :
http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070515.FIG000000224_vers_un_conseil_de_securite_nationale_a_la_francaise.html
Eric Besson (l'ami d'aujourd'hui de Sarkozy) avait raison lorsqu'il l'a traité il y a quelques mois de "néo-conservateur américain à passeport français".

Franck Louvrier : conseiller en communication
Il travaille beaucoup avec Henri Guaino. Il est le spécialiste de la "conso politique" et des "post-tests" à l'UMP. Exemple (et ce n'est pas le seul) :
lors du débat sur la candidature de la Turquie à l’adhésion à l'Union européenne dans le cadre de la campagne pour le référendum sur la constitution européenne du 29 mai 2005. Nicolas Sarkozy s’était prononcé contre l’entrée de la Turquie. « Si nous n'avions pas fait ces études, constaté que la question turque était cruciale, le oui ne serait pas majoritaire dans notre propre camp », explique Franck Louvrier dans un article du quotidien Libération du 19 Mai 2005. Et dans un reportage diffusé sur canal+ il y a presque 2 ans, Nicolas Sarkozy confirme son recours aux post-tests et explique qu'il fait cela parce qu'il "veut travailler d'une manière professionnelle". En 1981, Mitterrand voulait abolir la peine de mort alors que la majorité des Français étaient contre cette abolition.

Catherine Pegard, Georges-Marc Benamou et Myriam Lévy : conseillers politiques et en communication à l'Elysée et à Matignon

C. Pégard est rédactrice en chef du magazine Le Point et a suivi la campagne présidentielle de Sarkozy pour son journal.





M. Lévy est journaliste au Figaro, elle a suivi aussi une campagne présidentielle mais celle de Ségolène Royal !




G-M Bennamou est journaliste à Nice-Matin (groupe Lagardère)





Concernant la nomination des journalistes comme conseillers à l'Elysée ou à Matignon, elle s'inscrit dans une vieille tradition française. François Jost (professeur en sciences de l'information à l'Université de Paris III) explique : "Il considère (Sarkozy) qu'il ne peut réussir qu'avec les médias et par les médias. Prendre un journaliste comme conseiller c'est aussi choisir un conseiller d'utilisation des médias... que M. Sarkozy sait déjà parfaitement utiliser".

mardi 8 mai 2007

Une galaxie des grands médias

Le réseau d'influence de M. Sarkozy (la liste n'est pas exhaustive)



- Arnaud Lagardère : Europe1, Paris-Match, le Journal du dimanche, Edition Hachette, Elle,
En avril 2005, lorsqu'il fit de Nicolas Sarkozy l'invité d'honneur du séminaire de son groupe à Deauville, c'est avec ces mots qu'il le présenta : "Nicolas n'est pas un ami, c'est un frère."

- Martin Bouygues : TF1,
Martin est le grand ami de Nicolas et un des témoins de son mariage avec Cécilia et aussi le parrain de leur fils Louis.

- Bernard Arnault : La Tribune, Investir, Radio classique,
Avec Martin Bouygues, il est le deuxième témoin de mariage de Nicolas/Cécilia en 1996. Selon le classement 2007 du magazine Forfes des plus grandes fortunes de la planète publié en Mars 2007, il est le premier Français et entre dans le top 10, au 7e rang avec une fortune estimée de 26 milliards de dollars.

- Olivier Dassault : le Figaro, Valeurs actuelles,
Député UMP et fils de Serge (et petit fils de Marcel), les grands fabriquants des avoins de chasse.




- Alain Minc : Le Monde
Président du conseil de surveillance du quotidien





- François Pinault : Le Point
Le fameux milliardaire (Cinquième fortune française en 2006) et propriètaire de la Fnac en autres.




- Nicolas de Tavernost : M6
Homme d'affaires et président du directoire de la chaîne de télévision M6






- Jean-Claude Dassier : LCI
Directeur de la rédaction de la chaîne LCI




Une vidéo en bonus :


lundi 30 avril 2007

Quand le leader du parti post-fasciste italien soutient Sarkozy et préface son livre












Le livre "Témoignage" de Nicolas Sarkozy est sorti il y a quelque temps en version italienne et préfacé par Gianfranco Fini.
Les deux hommes sont amis, le premier est candidat à la présidence de la république française, le deuxième est le président de "Alleanza Nazionale" le parti post-fasciste mussolinien dont le logo (flamme tricolore) avait inspiré Jean-Marie Le Pen en 1972 pour le choix de celui du FN.

Voici une citation de M. Fini concernant Mussolini qui plaira aux électeurs du FN mais sûrement pas aux autres :
"Mussolini a été le plus grand homme d'Etat du siècle. Et s'il vivait aujourd'hui, il garantirait la liberté des Italiens", Gianfranco Fini
Pour un dirigeant français, les liens avec cette droite d’origine totalitaire peuvent créer quelques embarras. On comprend donc pourquoi on ne parle pas trop dans les grands médias de cette amitié.

M. Sarkozy est-il vraiment diabolisé ou ne l’est-il pas assez ?