mardi 14 octobre 2008

Un Topo pour comprendre la crise financière et ses origines

Pour sauver le système bancaire et restaurer la confiance des banquiers et des traders, on nous balance depuis quelques semaines des chiffres que le citoyen n'a pas trop l'habitude d'entendre. 1700 milliards d'euros de la part des européens par exemple :
1 700 000 000 000 euros (presque le PIB annuel de la France).
On entend aussi souvent des termes comme :
Capitalisme (financier, rhénan, anglosaxon, etc.), Libéralisme, Néo-libéralisme, Ultra libéralisme, Subprime, Mondialisation néo-libérale, Globalisation, Solvabilité des banques, etc.
Voici un rappel des définitions de ces mots qui sont utiles à la compréhension de l’économie dans le monde contemporain (monde moderne).

Capitalisme : Système économique fondé sur la déclaration de principe : "la propriété privée est un droit naturel" et "la recherche de l’intérêt individuel mène spontanément à l’intérêt collectif" - "la somme des intérêts individuels recherchés par chacun d’entre nous doit nous mener spontanément à l’intérêt collectif".

Capitalisme rhénan : Très confondu en général avec le Kéynésianisme (mais à juste titre je pense). Le capitalisme rhénan (du latin Rhenus, « le Rhin ») désignait au départ le capitalisme germanique né juste après la deuxième guerre mondiale et celui de toute l'Europe occidentale entre les années 50 et la fin des années 70. En gros, c'est un capitalisme assez régulé dans lequel les partenaires sociaux ont leur mot à dire.

Capitalisme anglosaxon : C'est le capitalisme où ce sont les investisseurs institutionnels et les fonds de pension qui ont l'influence déterminante.

Capitalisme financier : Il n'y a pas vraiment de définition exacte du "capitalisme financier". Mais on peut le définir ainsi : système économique fondé sur la déclaration de principe "Tout pour l'actionnaire".

Libéralisme : C'est d’abord une philosophie politique née à la suite du siècle des Lumières, qui assure la primauté de l’individu et déclare tous les individus libres et égaux. Jusque là ça va (je me sens par exemple très libéral !). Mais c'est aussi devenu une doctrine économique que l’on peut résumer ainsi : "rien ne doit entraver le marché, rien ne doit entraver son fonctionnement » et donc le «politique» doit reculer devant l’«économique».

Néo-libéralisme : C'est une sorte de radicalisation du libéralisme qui s'est imposée dans plusieurs pays à partir du début des années 80. Propulsé par Margaret Thatcher et Ronald Reagan, le néo-libéralisme se caractérise notamment par l'ouverture de nouveaux domaines d'activité à la loi du marché (privatisation des services publics), la libre circulation des capitaux (les actions) sur un marché mondial.
Il faut bien comprendre cette notion de "libre circulation des capitaux" parce que c'est là le nœud du problème de la crise financière que nous vivons. La crise dite des "subprime" (voir définition plus loin) a commencée aux Etats-Unis et s'est propagée à toute la planète.

Mondialisation néo-libérale : La mondialisation (ou Globalisation en anglais) concerne l'ensemble des échanges économiques devenus mondiaux et qui satisfont les critères suivants
- Libéralisation du commerce, supprimer les barrières douanières.
- Concurrence libre de toutes les entreprises dans le monde. Au sein de l'Europe, on l'appelle "concurrence libre et non faussée"
- Libéralisation des mouvements de capitaux, c'est à dire la suppression du contrôle du mouvement des capitaux.


Solvabilité des banques : elle traduit l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses engagements en cas de liquidation, c'est-à-dire de l''arrêt de l'exploitation et de mise en vente des actifs. Une entreprise peut donc être considérée comme insolvable dès lors que ses capitaux propres sont négatifs : elle doit alors plus qu'elle ne possède.

Subprime : C'est une forme de crédit hypothécaire, apparue aux États-Unis et destinée aux emprunteurs à risque. C'est bien entendu l'origine de la crise financière actuelle qui va sans doute être appelée dans les livres d'histoire "la crise financière de 2009". Pour bien comprendre l'origine de cette crise, lire : Crise financière : petite fable immorale

Pour finir, je reviens encore une fois sur ce blog à la proposition du visionnaire candidat Sarkozy pendant la dernière campagne présidentielle concernant le crédit hypothécaire.


«Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.»
Nicolas Sarkozy, un an avant la crise financière actuelle

jeudi 25 septembre 2008

Crise financière : il faut trouver les coupables !

J'en ai trouvé un. Un certain Nicolas Sarkozy (Ce n'est ni une blague ni de l'anti "sarkozysme" primaire).
Il n'est pas le seul bien évidemment... Mais si on essaye de naviguer sur le site de l'UMP, on trouve très facilement les propositions du candidat Sarkozy à la présidence de la république. C'était, je le rappelle, avant Mai 2007. C'est à dire avant le déclenchement de la crise des "subprime" de l'été 2007.
Nicolas Sarkozy avait dit : "Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain...". Il croyait vraiment au modèle du crédit hypothécaire. Il cautionnait donc le système...
Maintenant il nous dit qu'il faut trouver les coupables. Mais il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles !
Il dit aussi qu'il faut réformer ou moraliser (je ne sais plus) le capitalisme financier. Mais de qui se moque t-on ?. C'était quoi, concrètement, ses propositions pour moraliser le capitalisme financier ? Ah oui, c'est comme si le mollah Omar disait qu'il est pour les droits des femmes en Afghanistan ou comme si Laure Manaudou disait qu'elle veut se convertir à l'Haltérophilie peut être ?
En tout cas, par rapport au dernier discours de Mr sarkozy à Toulon où il n'arrêtait pas de critiquer le système mondial de la finance, on peut au moins saluer le talent d'Henri Guaino (sa plume, c'est à dire celui qui écrit ses discours) mais il manquait une chorale dans la salle pour faire plus beau je trouve...

mardi 23 septembre 2008

Crise financière : petite fable immorale

Source : Le journal Politis du 27 Mars 2008

Il était une fois, aux États-Unis, pays de cocagne, d’aimables philanthropes accourus au chevet des pauvres (pas trop, mais assez pauvres quand même) pour leur offrir de les aider à acheter une maison. Ces bienfaiteurs prêtaient, presque sans contrepartie, de l’argent à qui en manquait. Les pauvres n’auraient qu’à rembourser tout doucement, à leur main, tout en jouissant sans délai de leurs nouveaux murs et de leur petit bout de jardin, récompense inespérée de toute une vie de labeur. Hélas, tout ça était trop beau pour être vrai. Et le généreux donateur n’était qu’un filou. Se prévalant bientôt de la signature qu’il avait obtenue du candide, il faisait observer que le prêt pour ainsi dire gratuit au début ne l’était plus du tout ensuite. Et que la signature faisait obligation au pauvre de rembourser finalement beaucoup plus qu’on ne lui avait prêté. Et cela dans de telles proportions que le pauvre, bientôt incapable de faire face à sa dette, n’avait d’autre recours que de lui céder sa maison. À lui ou à un autre, car, entre-temps, le filou avait revendu l’acte de propriété à un autre filou qui lui-même s’était empressé de le céder, contre finances, à un troisième.

Mais, quand l’acte de propriété parvint au dernier acquéreur, toute la corporation des filous ayant tenté de revendre des maisons mal acquises au même moment, il ne valait plus rien. Alors, tel est pris qui croyait prendre ? La fable des « subprimes » serait-elle donc morale ? Pas vraiment. Car si le pauvre est encore beaucoup plus pauvre, et n’a plus que ses yeux pour pleurer, le premier filou et le deuxième, eux, se sont grassement enrichis avant de s’égailler dans une nature sauvage. Et le dernier, me direz-vous ? Celui qui a acheté un titre de propriété qui ne vaut plus rien, que devient-il ? Lui aussi a perdu beaucoup d’argent. À la fois beaucoup plus que le pauvre, et beaucoup moins à l’échelle de sa fortune. Mais il appartient à la race des puissants. Et, s’il chute, chacun sait qu’il peut entraîner beaucoup de monde dans son naufrage. Tous ceux, notamment, qui ont besoin de son argent pour inventer, demain, d’autres belles et véridiques histoires comme celle des « subprimes ». Dieu merci, au pays de cocagne, il y a un gouvernement pour lui rendre justice... et son argent. Et que fait le gouvernement pour rendre son argent au dernier des filous ? Il prélève un impôt. Et qui le paye, cet impôt ? Eh bien, c’est le pauvre, bien sûr, lui et tous ses semblables. On exagère ? Pas vraiment, car si notre fable ­ parfaitement immorale ­ s’arrête là, c’est qu’elle est tout juste sur le point d’être rattrapée par la réalité. Il est de plus en plus fortement question que l’État américain cautionne ces prêts immobiliers réduits à néant. Selon un économiste, cité lundi par le Monde, cela devrait coûter « au moins 500 milliards de dollars au contribuable américain ».

Ce qui fait beaucoup de pauvres qui paieront longtemps, très longtemps, pour rembourser une dette qui n’est pas la leur et effacer une turpitude dont ils ne sont pas coupables, et dont certains ont été les premières victimes. Et si cela ne se fait pas, alors c’est tout le « système » qui s’effondrera, affamant des millions de petites gens. Les mêmes, toujours les mêmes. L’histoire est édifiante. Elle n’a qu’un défaut. Dans la réalilté, ces « filous » ne sont pas vraiment des filous. On les a reconnus : ils sont courtiers, et, en bout de chaîne, banquiers. Ils ne font que leur métier. Ils ne commettent aucun délit. C’est le système tout entier qui est « filou ». Cette arnaque n’est pas une arnaque, c’est ce qu’on a coutume d’appeler le « capitalisme financier » ou le « néolibéralisme ». Les gros spéculent, les petits sont spoliés. Normal. C’est la règle d’un système sans règles. Et cette déréglementation planétaire, ce sont des politiques qui l’ont voulue. On pourrait imaginer qu’ils s’en repentent. Surtout quand ils sont ­ comment dit-on ? ­ « de gauche », et se réclament de la défense des pauvres. Mais pas du tout, ils en rajoutent au contraire.

C’est ainsi que le tout récent traité de Lisbonne (celui qui n’a même pas été soumis au suffrage du peuple) confirme le système et l’institutionnalise en Europe. Voyez cet article 56, qui interdit toute entrave à la circulation des capitaux et prive les politiques de tout moyen d’action. En nous associant à la pétition d’économistes européens qui en demandent l’abrogation, nous n’avons certes pas l’illusion d’endiguer comme par magie la crise qui nous menace. Mais nous voulons au moins marquer un coup d’arrêt et commencer à rendre à la politique son pouvoir sur cette finance si imaginative quand il s’agit de capter pour elle toutes les richesses du monde.


"[...] Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d'Europe. Or, une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain [...]"
Nicolas Sarkozy

mardi 24 juin 2008

Pourquoi le prix du baril de pétrole augmente ?

Comment le prix se négocie ?
Au NYMEX (New York Mercantile Exchange), qui est le marché new-yorkais du pétrole et des matières premières, on n’achète pas et on ne vend pas de pétrole physique. On achète et on vend des contrats à terme (quelques mois). Ainsi, chaque jour à la bourse de New York, il y a des offreurs et des demandeurs pour acheter des morceaux de papier. Aujourd’hui, les bourses du pétrole négocient environ 200 millions de barils par jour, plus que le double du pétrole réellement produit. Et seulement environ 5 % du pétrole négocié sur le NYMEX se traduit par une livraison physique, parce que les positions sont habituellement fermées avant que les contrats n'expirent.

Vendre du papier pour gagner des fortunes
Ainsi, au NYMEX on n’achète pas le pétrole mais on paie un certain montant pour pouvoir l’acheter à un prix donné et à une date donnée. Entretemps, le prix peut beaucoup augmenter. Aussitôt, le contrat (promesse d’achat à un prix donné), le bout de papier lui-même, prendrait beaucoup de valeur. Au MYMEX, ce sont ces contrats qui s’achètent et se vendent à des prix qui fluctuent selon les rumeurs et on y fait donc surtout de l’argent en vendant du papier.

Comprendre la spéculation
Un seul exemple :
Une seule déclaration de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE) le jeudi 5 juin 2008 a fait grimper le prix du baril, en une seule journée à New York, de 129 à 139 dollars . 10 dollars de plus en une seule journée. C'était du jamais vu. Keynes avait appelé cela "le comportement moutonnier" des spéculateurs : tout le monde veut acheter en même temps en suivant des rumeurs sur le marché.

Les spéculateurs représentent environ 71% des échanges sur le NYMEX
Selon une enquête réalisée par des parlementaires américains et dont le Wall Street Journal a obtenu copie, les spéculateurs au NYMEX représentent environ 71% des échanges contre 37% en 2000. Ce sont de grands spéculateurs, des fonds de pensions gigantesques, qui ont pris le contrôle des transactions du marché. Ce sont des gens qui y vont de leurs milliards et qui ne veulent surtout pas perdre d’argent.

Que faire pour sortir de la crise ?
Il faut dire NON au capitalisme financier. Il faut qu'une majorité au sein de la classe politique s'oppose à ses pratiques. Le président Sarkozy avait promis récemment de faire des "propositions" pour "moraliser" le "capitalisme financier". Mais en même temps il veut appliquer le traité constitutionnel pour l'Europe ou Traité de Lisbonne qui offre au capital financier, dont les grands spéculateurs, les conditions de son emprise écrasante sur la société.
Des opérations esc@rgot sur le Web ?
L'idée est la suivante :
Un nombre très important d'internautes se connecte sur le site du NYMEX (et sur d'autres sites) presque en même temps. L'objectif étant de saturer leurs serveurs et le message est tout simplement : on en a marre de vos pratiques.
A suivre, peut être...

Voir aussi
http://monde-moderne.blogspot.com/2007/11/le-prix-du-ptrole-quand-les-spculateurs.html

dimanche 8 juin 2008

Bilderberg 2008 : liste des participants

Article sur le site Internet de la chaîne américaine CNBC sur le meeting de cette année
http://www.cnbc.com/id/24994499/for/cnbc

Et liste des participants (d'après liveleak). La plupart sont des invités : ne font pas partie des décideurs.

BEL “Davignon, Etienne” “Vice Chairman, Suez-Tractebel”

DEU “Ackermann, Josef” “Chairman of the Management Board and the Group Executive Committee, Deutsche Bank AG”

CAN “Adams, John” Associate Deputy Minister of National Defence and Chief of the Communications Security Establishment Canada

USA “Ajami, Fouad” “Director, Middle East Studies Program, The Paul H. Nitze School of Advanced International Studies, The Johns Hopkins University”

USA “Alexander, Keith B.” “Director, National Security Agency”

INT “Almunia, Joaquín ” “Commissioner, European Commission”

GRC “Alogoskoufis, George” Minister of Economy and Finance

USA “Altman, Roger C.” “Chairman, Evercore Partners Inc.”

TUR “Babacan, Ali ” Minister of Foreign Affairs

NLD “Balkenende, Jan Peter” Prime Minister

PRT “Balsemão, Francisco Pinto” “Chairman and CEO, IMPRESA, S.G.P.S. ; Former Prime Minister”

FRA “Baverez, Nicolas” “Partner, Gibson, Dunn & Crutcher LLP”

ITA “Bernabè, Franco” “CEO, Telecom Italia Spa”

USA “Bernanke, Ben S.” “Chairman, Board of Governors, Federal Reserve System”

SWE “Bildt, Carl” Minister of Foreign Affairs

FIN “Blåfield, Antti ” “Senior Editorial Writer, Helsingin Sanomat”

DNK “Bosse, Stine” “CEO, TrygVesta”

CAN “Brodie, Ian ” “Chief of Staff, Prime Minister’s Office”

AUT “Bronner, Oscar” “Publisher and Editor, Der Standard”

FRA “Castries, Henri de ” “Chairman of the Management Board and CEO, AXA”

ESP “Cebrián, Juan Luis” “CEO, PRISA”

CAN “Clark, Edmund” “President and CEO, TD Bank Financial Group”

GBR “Clarke, Kenneth” Member of Parliament

NOR “Clemet, Kristin” “Managing Director, Civita”

USA “Collins, Timothy C.” “Senior Managing Director and CEO, Ripplewood Holdings, LLC”

FRA “Collomb, Bertrand” “Honorary Chairman, Lafarge”

PRT “Costa, António” Mayor of Lisbon

USA “Crocker, Chester A.” James R. Schlesinger Professor of Strategic Studies

USA “Daschle, Thomas A.” Former US Senator and Senate Majority Leader

CAN “Desmarais, Jr., Paul ” “Chairman and co-CEO, Power Corporation of Canada”

GRC “Diamantopoulou, Anna” Member of Parliament

USA “Donilon, Thomas E.” “Partner, O’Melveny & Myers”

ITA “Draghi, Mario” “Governor, Banca d’Italia”

AUT “Ederer, Brigitte” “CEO, Siemens AG Österreich”

CAN “Edwards, N. Murray ” “Vice Chairman, Candian Natural Resources Limited”

DNK “Eldrup, Anders ” “President, DONG A/S”

ITA “Elkann, John” “Vice Chairman, Fiat S.p.A.”

USA “Farah, Martha J.” “Director, Center for Cognitive Neuroscience ; Walter H. Annenberg Professor in the Natural Sciences, University of Pennsylvania”

USA “Feldstein, Martin S.” “President and CEO, National Bureau of Economic Research”

DEU “Fischer, Joschka” Former Minister of Foreign Affairs

USA “Ford, Jr., Harold E.” “Vice Chairman, Merill Lynch & Co., Inc.”

CHE “Forstmoser, Peter” “Professor for Civil, Corporation and Capital Markets Law, University of Zürich”

IRL “Gallagher, Paul ” Attorney General

USA “Geithner, Timothy F. ” “President and CEO, Federal Reserve Bank of New York”

USA “Gigot, Paul ” “Editorial Page Editor, The Wall Street Journal”

IRL “Gleeson, Dermot ” “Chairman, AIB Group”

NLD “Goddijn, Harold” “CEO, TomTom”

TUR “Gögüs, Zeynep ” “Journalist ; Founder, EurActiv.com.tr”

USA “Graham, Donald E.” “Chairman and CEO, The Washington Post Company”

NLD “Halberstadt, Victor” “Professor of Economics, Leiden University ; Former Honorary Secretary General of Bilderberg Meetings”

USA “Holbrooke, Richard C. ” “Vice Chairman, Perseus, LLC”

FIN “Honkapohja, Seppo” “Member of the Board, Bank of Finland”

INT “Hoop Scheffer, Jaap G. de” “Secretary General, NATO”

USA “Hubbard, Allan B.” “Chairman, E & A Industries, Inc.”

BEL “Huyghebaert, Jan” “Chairman of the Board of Directors, KBC Group”

DEU “Ischinger, Wolfgang” Former Ambassador to the UK and US

USA “Jacobs, Kenneth” “Deputy Chairman, Head of Lazard U.S., Lazard Frères & Co. LLC”

USA “Johnson, James A.” “Vice Chairman, Perseus, LLC” (Obama’s man tasked with selecting his running mate)

SWE “Johnstone, Tom ” “President and CEO, AB SKF”

USA “Jordan, Jr., Vernon E.” “Senior Managing Director, Lazard Frères & Co. LLC”

FRA “Jouyet, Jean-Pierre ” Minister of European Affairs

GBR “Kerr, John ” “Member, House of Lords ; Deputy Chairman, Royal Dutch Shell plc.”

USA “Kissinger, Henry A.” “Chairman, Kissinger Associates, Inc.”

DEU “Klaeden, Eckart von” “Foreign Policy Spokesman, CDU/CSU”

USA “Kleinfeld, Klaus” “President and COO, Alcoa”

TUR “Koç, Mustafa ” “Chairman, Koç Holding A.S.”

FRA “Kodmani, Bassma” “Director, Arab Reform Initiative”

USA “Kravis, Henry R.” “Founding Partner, Kohlberg Kravis Roberts & Co.”

USA “Kravis, Marie-Josée” “Senior Fellow, Hudson Institute, Inc.”

INT “Kroes, Neelie ” “Commissioner, European Commission”

POL “Kwasniewski, Aleksander ” Former President

AUT “Leitner, Wolfgang” “CEO, Andritz AG”

ESP “León Gross, Bernardino” “Secretary General, Office of the Prime Minister”

INT “Mandelson, Peter” “Commissioner, European Commission”

FRA “Margerie, Christophe de” “CEO, Total”

CAN “Martin, Roger” “Dean, Joseph L. Rotman School of Management, University of Toronto”

HUN “Martonyi, János” “Professor of International Trade Law ; Partner, Baker & McKenzie ; Former Minister of Foreign Affairs”

USA “Mathews, Jessica T. ” “President, Carnegie Endowment for International Peace”

INT “McCreevy, Charlie ” “Commissioner, European Commission”

USA “McDonough, William J.” “Vice Chairman and Special Advisor to the Chairman, Merrill Lynch & Co., Inc.”

CAN “McKenna, Frank” “Deputy Chair, TD Bank Financial Group”

GBR “McKillop, Tom ” “Chairman, The Royal Bank of Scotland Group”

FRA “Montbrial, Thierry de” “President, French Institute for International Relations”

ITA “Monti, Mario” “President, Universita Commerciale Luigi Bocconi”

USA “Mundie, Craig J. ” “Chief Research and Strategy Officer, Microsoft Corporation”

NOR “Myklebust, Egil” “Former Chairman of the Board of Directors SAS, Norsk Hydro ASA”

DEU “Nass, Matthias” “Deputy Editor, Die Zeit”

NLD “Netherlands, H.M. the Queen of the”

FRA “Ockrent, Christine” “CEO, French television and radio world service”

FIN “Ollila, Jorma” “Chairman, Royal Dutch Shell plc”

SWE “Olofsson, Maud ” Minister of Enterprise and Energy ; Deputy Prime Minister

NLD “Orange, H.R.H. the Prince of”

GBR “Osborne, George” Shadow Chancellor of the Exchequer

TUR “Öztrak, Faik” Member of Parliament

ITA “Padoa-Schioppa, Tommaso ” Former Minister of Finance ; President of Notre Europe

GRC “Papahelas, Alexis” “Journalist, Kathimerini”

GRC “Papalexopoulos, Dimitris” “CEO, Titan Cement Co. S.A.”

USA “Paulson, Jr., Henry M.” Secretary of the Treasury

USA “Pearl, Frank H.” “Chairman and CEO, Perseus, LLC”

USA “Perle, Richard N.” “Resident Fellow, American Enterprise Institute for Public Policy Research”

FRA “Pérol, François” Deputy General Secretary in charge of Economic Affairs

DEU “Perthes, Volker” “Director, Stiftung Wissenschaft und Politik”

BEL “Philippe, H.R.H. Prince”

CAN “Prichard, J. Robert S.” “President and CEO, Torstar Corporation”

CAN “Reisman, Heather M.” “Chair and CEO, Indigo Books & Music Inc.”

USA “Rice, Condoleezza” Secretary of State

PRT “Rio, Rui ” Mayor of Porto

USA “Rockefeller, David ” “Former Chairman, Chase Manhattan Bank”

ESP “Rodriguez Inciarte, Matias” “Executive Vice Chairman, Grupo Santander”

USA “Rose, Charlie” “Producer, Rose Communications”

DNK “Rose, Flemming” “Editor, Jyllands Posten”

USA “Ross, Dennis B.” “Counselor and Ziegler Distinguished Fellow, The Washington Institute for Near East Policy”

USA “Rubin, Barnett R.” “Director of Studies and Senior Fellow, Center for International Cooperation, New York University”

TUR “Sahenk, Ferit ” “Chairman, Dogus Holding A.S.”

USA “Sanford, Mark” Governor of South Carolina

USA “Schmidt, Eric” “Chairman of the Executive Committee and CEO, Google”

AUT “Scholten, Rudolf ” “Member of the Board of Executive Directors, Oesterreichische Kontrollbank AG”

DNK “Schur, Fritz H. ” Fritz Schur Gruppen

CZE “Schwarzenberg, Karel ” Minister of Foreign Affairs

USA “Sebelius, Kathleen” Governor of Kansas

USA “Shultz, George P.” “Thomas W. and Susan B. Ford Distinguished Fellow, Hoover Institution, Stanford University”

ESP “Spain, H.M. the Queen of”

CHE “Spillmann, Markus” “Editor-in-Chief and Head Managing Board, Neue Zürcher Zeitung AG”

USA “Summers, Lawrence H.” “Charles W. Eliot Professor, Harvard University”

GBR “Taylor, J. Martin” “Chairman, Syngenta International AG”

USA “Thiel, Peter A.” “President, Clarium Capital Management, LLC”

NLD “Timmermans, Frans ” Minister of European Affairs

RUS “Trenin, Dmitri V.” “Deputy Director and Senior Associate, Carnegie Moscow Center”

INT “Trichet, Jean-Claude” “President, European Central Bank”

USA “Vakil, Sanam” “Assistant Professor of Middle East Studies, The Paul H. Nitze School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University”

FRA “Valls, Manuel ” Member of Parliament

GRC “Varvitsiotis, Thomas” “Co-Founder and President, V + O Communication”

CHE “Vasella, Daniel L.” “Chairman and CEO, Novartis AG”

FIN “Väyrynen, Raimo” “Director, The Finnish Institute of International Affairs”

FRA “Védrine, Hubert” Hubert Védrine Conseil

NOR “Vollebaek, Knut” “High Commissioner on National Minorities, OSCE”

SWE “Wallenberg, Jacob” “Chairman, Investor AB”

USA “Weber, J. Vin” “CEO, Clark & Weinstock”

USA “Wolfensohn, James D. ” “Chairman, Wolfensohn & Company, LLC”

USA “Wolfowitz, Paul ” “Visiting Scholar, American Enterprise Institute for Public Policy Research”

INT “Zoellick, Robert B. ” “President, The World Bank Group”


mardi 27 mai 2008

Bilderberg 2008

Le groupe Bilderberg
Si l'on en croit le deuxième journal néerlandais "AD", l'élite de la planète va se réunir cette année entre le 05 et le 08 juin 2008 à Chantilly près de Washington. Le journal nous apprend que le premier ministre néerlandais ainsi que son ministre des affaires étrangères sont appelés à assister à la conférence annuelle des Bilderberg où de grandes décisions politico-économiques à l'échelle de la planète sont discutées entre "grands" dirigeants du monde dans le PLUS GRAND SECRET.
L'ambassade des Pays-bas aux Etats-unis avait publié, le 16 Mai dernier, sur son site Internet l'annonce de la visite du premier ministre néerlandais à Washington en signalant sa participation au meeting de Bilderberg (voir snapshot ci-dessous)

Quelques jours plus tard, la phrase faisant allusion au groupe Bilderberg a été supprimée.

Le groupe Bilderberg et son influence : conspiration, théorie du complot ???
Lorsque les présidents des banques centrales, des PDG des grandes firmes transnationales ainsi que des "grandes" personnalités politiques se réunissent dans le secret, je pense que ce n'est pas pour se raconter des blagues. Ce sont les grandes décisions politiques et économiques à l'échelle de la planète qui sont discutées. Ni plus ni moins...

Pour Patrick Devedjian (secrétaire général de l'UMP), ceci est de la pure conspiration. Il reconnait au moins l'existence de groupes comme Bilderberg ou la Trilatérale (voir vidéo ci-dessous) : "moins de 10% des Français connaissent l'existence du groupe Bilderberg" C'est peut être vrai. Il avoue sa dernière participation à la conférence de la Trilatérale (dont plusieurs membres font aussi partie du groupe Bilderberg) au Canada tout en ajoutant que se sont des "conférences dans lesquelles on parle des grands problèmes du monde, des problèmes monétaire, etc." et, pour lui, ce n'est pas du tout choquant le fait que ces réunions se tiennent dans le plus grand secret sans conférence de presse comme c'est habituellement le cas à la fin du sommet de Davos ou du G8 par exemple.





Pour Yves Calvi et Jean-François Khan, Bilderberg : JAMAIS ENTENDU PARLE !
Les deux journalistes affirment, dans l'émission C dans l'air de France 5 (voir vidéo ci-dessous), n'avoir jamais entendu parlé du groupe Bilderberg. Le premier est journaliste depuis 20 ans et le deuxième depuis plus de 50 ans. C'était dans les années 50 où Mr Khan est devenu journaliste et paradoxalement c'était dans la même période où s'est tenue la première réunion du groupe (en 1954) !!
50 ans d'ignorance ou plutôt de la malhonnêteté intellectuelle ?




J'invite Jean-François Khan, Yves Calvi et les autres à lire la réponse de Romano Prodi justifiant (au nom de la commission européenne) la participation de quelques membres de la commission aux réunions annuelles du groupe C'EST DANS LE SITE INTERNET DU PARLEMENT EUROPEEN

Réunion de 2003 à Versailles et liste des participants:
http://monde-moderne.blogspot.com/2007/03/les-bilderbergers-ceux-qui-gouvernent.html

Réunion de 2007 en Turquie et liste des participants:
http://monde-moderne.blogspot.com/2007_05_01_archive.html

"Pour être libre, il faut être informé"
Voltaire

lundi 14 avril 2008

Quand la flambée des prix alimentaires produit des émeutes de la faim

Les émeutes de la faim
Et oui ça commence à occuper une place dans les médias. On commence (dans les pays riches) à parler des gens des pays pauvres qui sortent dans la rue parce qu'ils ont faim ou/et parce qu'ils protestent contre la flambée des prix alimentaires :
40 morts au Cameroun. Deux morts à Abidjan. Un mort en Egypte. Des blessés et des centaines d’arrestations au Burkina Faso et au Sénégal. 44 blessés par balle à Haïti. Des manifestations à Mexico, au Yémen et à Sefrou au Maroc, etc. etc.


Les causes de cette flambée des prix sont multiples, parmi lesquelles :

- La spéculation à la bourse de Chicago : pour absorber leurs pertes liées à la crise immobilière américaine (crise des subprimes), les traders se reportent maintenant sur les matières premières agricoles. Après quelques émeutes, l'Égypte a annoncé le jeudi 27 Mars 2008, l'arrêt temporaire de ses exportations du riz. Le vendredi 28 Mars 2008, le prix du riz dans la bourse de Chicago a augmenté de 30%.
Voici les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) concernant la hausse des prix alimentaires (entre Mars 2007 et Mars 2008) :


- L'industrialisation des agro carburants : le bio-éthanol et le bio-diesel. C'est à dire qu'on préfère bruler du Maïs ou du blé pour remplir le réservoir de sa voiture pendant que des gens crèvent de faim. Comme il le dit bien Jean Ziegler (rapporteur spécial des nations unis pour le droit à l'alimentation), c'est un véritable crime contre l'humanité.

et
- Les plans d'ajustement structurels du FMI et de la Banque Mondiale :
En échange des prêts accordés aux pays en voix de développement, le FMI et la Banque Mondiale obligent ces pays à respecter leur politique de "récupération des couts". C'est à dire libéraliser des secteurs comme l'agriculture (entre autres) pour permettre à des investisseurs étrangers de venir s'y installer et obliger ces pays à orienter leurs production de matières premières d'exportation. Pour les experts de ces deux institutions, les pays tropicaux, semi-tropicaux ou semi-arides n'ont pas intérêt à cultiver du riz (par exemple). Pour ces experts, le riz doit être cultivé en Thaïlande ou en Viêtnam (avantages naturels).
Le petit documentaire de la BBC (Quand le FMI fabrique la misère) ci-dessous montre l'exemple du Ghana qui, à cause des suppressions des subventions locales imposées par le FMI et la Banque Mondiale, dépense maintenant 100 millions de dollars par an pour importer du riz des états-unis.

Suppressions des subventions locales aux paysans, libre échange, spéculation sur les matières premières. Il est temps que ça s'arrête.



Le FMI et la Banque Mondiale : la sélection naturelle passe par la survie du plus fort (darwinisme économique)

dimanche 6 avril 2008

Pourquoi le gouvernement veut "réformer" le système des retraites ?

Des Réformes...
Sur les retraites comme sur bien d’autres sujets socio-économiques, le gouvernement s'est "engagé" à appliquer des réformes. Dans le domaine économique, une "bonne" réforme est censée avoir comme objectifs la diminution du taux de chômage, l'accroissement du revenu par tête et le PIB par habitant, la réduction des inégalités de revenu, la réduction de la dette publique, etc. Ce qu'on constate depuis des dizaines d'années (surtout lorsque c'est la droite qui est au pouvoir) est que le mot réforme prend un autre sens. Au-delà de quelques petites mesurettes, un gouvernement de droite ne fait rien pour défendre les intérêts des plus démunis, pour rééquilibrer le marché de l’emploi et donc rééquilibrer le partage de la richesse nationale.

"Sauver" le système des retraites, disent-ils
L'époque donc où le mot réforme était synonyme de progrès social est révolue. Quand François Fillon dit qu’il veut sauver le système des retraites en allongeant la durée de cotisation des salariés, il est (c'est vrai) tout a fait cohérent dans son discours. C'est en effet une des solutions possibles mais ce n'est pas la seule. C'est surtout la solution qui est la moins favorable aux salariés. Même le Conseil d'Orientation des Retraites (COR) montre dans ses rapport officiels qu'il y a plusieurs scénarios possibles et un de ces scénarios consiste à faire fonctionner le système des retraites actuel en augmentant les cotisations.
Oui il faut que les cotisations patronales augmentent, c’est le capital qui doit mettre la main à la poche et pas toujours les salariés.
Rappelons que la part des salaires dans la valeur ajoutée a chuté de 10 points entre 1980 et 2000. C'est à dire que 10% du gâteau sont passés sous le nez des salariés et évidemment ce qui a été perdu par les uns a été gagné par les autres (ça représente à peu près 200 milliards d'euros en 20 ans : 11% du PIB annuel).


Financer les retraites des "inactifs" par des "actifs" qui diminuent en nombre ?
Il y a trois arguments qui sont toujours répétés par le gouvernement pour défendre sa "réforme" : l'espérence de vie qui augmente, le ralentissement de la fécondité et le phénomène du baby-boom (l'augmentation importante du taux de natalité juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale) qui se transforme en papy-boom.
Ces arguments sont incontestables. D'après l'INSEE, en 2050, il n’y aurait plus que 1,4 "actif" pour un "inactif" de plus de 60 ans, contre 2,2 en 2005. Mais deux questions peuvent être posées :

1- Combien va produire un salarié en 2050 par rapport à celui de 2005 ? Autrement dit, comment évolue la productivité des "actifs" hier et aujourd'hui et comment est-elle supposée évoluer demain ?
2- Comment va évoluer la part des salaires dans la valeur ajoutée, entre maintenant et 2050 ?

Problème du financement en 2050 ?
Non, voici une petite démonstration :

Reprenons les chiffres de l'INSEE :
En 2005 : 2,2 "actifs" pour 1 "inactif" (de plus de 60 ans)
En 2050 : 1,4 "actifs" pour 1 "inactif" (de plus de 60 ans)
=> une baisse d'actifs de 36,36%, sur 45 ans
=> 0,8% d'actifs de moins par an (en moyenne)

Concernant la productivité des "actifs", la France est classée parmi les premières au monde (le gouvernement omet souvent cette réalité). Depuis un siècle, la productivité des "actifs" en France augmente chaque année d'au moins 1,5% (voir figure ci-dessous), source site banque de France.


En 2003, le premier ministre de l'époque avait affirmé qu’en « 1960 il y avait 4 actifs pour 1 retraité ; en 2000, il n'y en a que 2». C’est exact mais : à eux seuls, les deux actifs de 2000 produisaient 1,5 fois plus que les quatre de 1960 ! Et il n'y a pas de raison (vu la courbe de la figure précédente) pour que les 1,4 de 2050 ne produisent pas plus que les 2,2 de 2005.

Il est où le problème alors ?
Malgré la diminution des "actifs" par rapport aux "inactifs", le système actuel dit par répartition peut fonctionner puisque la productivité des "actifs" augmente tout les ans. Mais si les cotisations patronales baissent voire disparaissent (c'est ce que revendique le patronat), si les salaires n'augmentent pas, si le chômage réel (et pas les chiffres biaisés du ministère de l'emploi) ne diminue pas, alors là il y aura un problème effectivement.

Passer du système par répartition à un système par capitalisation
En gros, le gouvernement veut appliquer les recommandations libérales de la banque mondiale : passer de la répartition à la capitalisation, c’est-à-dire aux fonds de pension où chacun a sa retraite placée en Bourse. C'est à dire les gens seront obligés de cotiser 41, 42 voire 45 ans (et pourquoi pas plus) pour garder 75% de leurs salaires ou alors ils seront libres de partir à 60 ans s'ils avaient mis de l'argent dans des fonds de pension. Mais ils sont libres jusqu’au point où ils peuvent le faire.
M. Fillon ne prépare pas, tout simplement, des retraités pauvres ?
Rappelons aussi que Guillaume Sarkozy (le frère ainé du président) est à la tête d'un groupe de retraites complémentaires.

Croire encore en Sarkozy, Fillon et leurs amis = monter un peu plus haut dans l'échelle des illusions


mardi 4 mars 2008

dérives anti-démocratiques

Le suffrage universel et les référendums populaires gênent certains dirigeants politiques. Plusieurs exemples peuvent être cités :

Vous avez voté "non". Ce n'est pas grave : le parlement re-vote "oui" pour vous !
55% des électeurs Français ont voté contre le projet de constitution européenne en 2005 (et pas contre l'europe !). Ce n'est pas grave, on fait revoter le même texte par le parlement (88% pour le "oui"). Et en même temps, on explique aux Français que ce n'est plus une constitution mais un "mini traité", un "traité simplifié" ou finalement le "traité de Lisbonne".
Et tout ceci "pour des raisons de consommation politique" comme le dit judicieusement Alain Minc (le conseiller officieux du président Sarkozy) dans un entretien accordé à EuroNews.

Quand la Constitution gêne le président de la république

En vertu de l'article 5 de la Constitution Française, le président de la république en est le gardien :
« Le Président de la République veille au respect de la Constitution ... »
Pour pouvoir appliquer (dès maintenant) sa loi sur la rétention de sureté, le président de la république a demandé au plus haut magistrat de France de lui donner un conseil sur le moyen de violer la Constitution.
Lire l'analyse de Dominique Rousseau dans Politis du 28 Février 2008.

Des machines à voter = des machines à frauder ?
La modernité c'est le progrès ? Pas toujours !
Sous prétexte de gagner quelques heures lors du dépouillement, on jette le doute sur ce qu'il y a de plus important dans une démocratie: le résultat des élections.
La transparence de l’urne, la présence d’assesseurs dans le bureau de vote et la participation des électeurs au dépouillement, qui sont les meilleures garanties de la sincérité d’un scrutin, vont disparaitre pour à peu près 1,5 millions d'électeurs Français qui vont utiliser des machines électroniques pour choisir leurs élus et maires.
Sur ces 1,5 millions de citoyens, une grande partie se trouve dans des villes dirigées par la droite dans seulement deux départements : les Hauts de seine (
dont le Président du Conseil général est M. Devedjian, le monsieur "salope"très proche de Sarkozy) et les Alpes Maritimes (dont le Président du Conseil général est M. Estrosi, le monsieur Falcon très proche de Sarkozy).

Voici une démonstration des fraudes sur les machines à voter (voir vidéo ci-dessous)

=> Aux Pays-Bas, les machines à voter ont été suspendues en octobre 2007 à la suite d’un rapport suggérant que seul le vote papier répondait aux exigences imposées par le ministère de l’Intérieur. Et en France, laisserons-nous les maires de droite généraliser ces machines et préparer les scrutins de 2012, 2017, etc ??

Une autre vidéo "très drôle" : ça va rappeler des souvenirs pour beaucoup de gens.



Et oui, le seul espoir c'est le rappel de l'histoire => Ne pas voter pour certains maires pour ne pas "floridifier" la France de 2012

Pour plus d'informations sur les machines à voter, il faut visiter le site des "Citoyens et informaticiens pour un vote vérifié par l'électeur" : http://www.ordinateurs-de-vote.org/

mardi 26 février 2008

Comprendre et faire face à la mondialisation néolibérale

Est ce que la mondialisation est un aboutissement naturel et inéluctable de l'évolution de l'économie ?
La réponse est non. C'est le résultat de décisions politiques et de choix idéologiques pour satisfaire une catégorie très minoritaire des gens (les élites dans le sens fortuné du terme).
A la fin des années 70, des décisions politiques pour libéraliser l'économie (Keynésienne auparavant dans tout le monde occidental) commencèrent à se multiplier. C'est lors des réunions du G7 (les 7 pays les plus puissants économiquement), que des choix ont été pris pour instaurer une "libre" concurrence pour le commerce international, pour libéraliser les mouvements des capitaux et pour une financiarisation de l'économie en général : Le modèle néolibéral de l'économie a connu le jour.

28 ans plus tard
Maintenant nous sommes dans un modèle économique où la concurrence est à son apogée. En profitant de cette concurrence, les grands patrons des entreprises européennes veulent avoir des salaires comparables à ceux de leurs homologues américains tandis que les ouvriers européens voient leurs salaires s'aligner sur ceux de leurs homologues chinois. En même temps, on parle presque tous les jours de "restructurations des entreprises pour s'adapter au monde moderne" et aux "aux grands défis de la mondialisation". Une restructuration c'est, par exemple, ce que vient d'annoncer Lakshmi Mittal (le PDG du groupe Arcelor-Mittal, numéro un mondial de la sidérurgie) en voulant supprimer 595 emplois dans le site de Gandrange en Moselle. Le groupe Arcelor-Mittal compte 320 000 employés dans le monde et est présent dans 60 pays. Une restructuration signifie pour lui le déplacement d'une partie de sa production vers des pays où les ouvriers sont payés moins de 100 euros par mois (voir ci-dessous). Le but étant d'augmenter ses profits et ses dividendes.

Nos politiques dans tout cela

Restons sur le cas d'Arcelor-Mittal. Après l'annonce fin Janvier dernier de la suppressions des 595 emplois en Moselle, Le PDG du groupe a été reçu par le président Sarkozy à l'Elysée. Après son entretien avec le chef de l'Etat, Mr Mittal promet de « se donner un temps [jusqu'en Avril] de réflexion supplémentaire » pour analyser les propositions syndicales. Jusqu'en Avril, c'est à dire juste après les municipales !
Attendant donc Avril pour bien comprendre ce qui s'est passé lors de la rencontre de Mr Mittal avec le président qui a déclaré récemment «J'aime les usines, c'est mon truc

Où vont ces emplois ?

Les suppressions d'emploi et les fermetures d'usines ne cessent d'augmenter, en Europe mais aussi dans des pays qui étaient (il y a encore quelques années) très bons marché pour les multinationales. Le Maroc et la Tunisie, dans le domaine du textile, constituent un bon exemple. Le SMIC au Maroc est de 180 euros / mois pour 44 heures travaillées par semaine. En Tunisie, il est de l'ordre de 140 euros pour une base de 48 heures de travail par semaine. En Chine, le Revenu moyen d'un ouvrier est de 76 euros par mois pour une durée de travail hebdomadaire qui, en général, dépasse les 70 heures par semaine.
Le résultat fait qu'une bonne partie des grandes entreprises, après avoir quitté l'Europe et les Etats-Unis pour le Maroc et la Tunisie, se dirigent maintenant vers la Chine et l'Inde.

Faire face à la mondialisation néolibérale
Un des moyens qu'ont les citoyens dans les pays où il reste un peu de démocratie est de bien voter. Et "bien voter" passe d'abord par l'obligation de comprendre un minimum des (en)jeux économiques au sein de certaines organisations internationales comme l'OMC, le FMI et la Banque mondiale. "Bien voter" nécessite la compréhension des idéologies des Hommes politiques, cela nécessite aussi de ne pas se faire piéger par les étiquettes qu'on colle à certaines personnalités politiques.
Ce que peuvent faire ces citoyens c'est aussi interpeler leurs politiques pour obliger la Chine à respecter les règles du Bureau International du Travail. C'est à dire respecter la durée légale de travail qui est de 40 heures/semaine dans ce pays, fixer le SMIC comme salaire minimum pour tous les employés Chinois et pas seulement ceux de la cote sud-est, etc.
Les citoyens européens peuvent aussi demander à leurs politiques d'imposer un tarif extérieur commun au sein de l'Europe à tous les pays qui ne respectent pas les droits de leurs travailleurs. C'est une sorte de néo-protectionnisme qui ouvre les barrières douanières à la Suisse et au Canada et les ferme un peu à la Chine, à l'Inde et à tous les autres pays où les employés n'ont pas de salaire décent et des conditions de travail décentes.

Néanmoins, tout cela n'est pas facile et ne peut, malheureusement, pas se réaliser du jour au lendemain mais une prise de conscience me parait nécessaire pour préparer l'avenir des générations futures.

dimanche 24 février 2008

dépénalisation du droit des affaires

Jeudi 30 Aout 2007
Tout a commencé ce jour, lors de l'université d'été du MEDEF dans la belle ville de la banlieue parisienne Jouy-en-Josas (Yvelines). Le président Sarkozy affirmait vouloir "mettre un terme" à la pénalisation du droit des affaires. "La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, je veux y mettre un terme", a déclaré le chef de l'Etat.
Nicolas Sarkozy a dit vouloir "rendre aux Français le goût du risque" et "le goût d'entreprendre" mais "comment y parvenir si au risque financier s'ajoute systématiquement le risque pénal? Si la moindre erreur de gestion peut vous conduire en prison?"

Mercredi 20 Février 2008
Le groupe de travail présidé par Mr Coulon (ancien premier président de la cour d'appel de Paris) sur la dépénalisation du droit des affaires a remis son rapport à Rachida Dati (la ministre de la justice).
"La quasi-totalité" des propositions du rapport Coulon "seront retenues" a déclaré la garde des sceaux au journal Les Echos, avant d'ajouter que c'est un rapport aux solutions "innovantes et équilibrées".

Tolérance zéro pour les petits délinquants, intolérance zéro pour les cols blancs
Abus de bien social prescrit au bout de sept ans. Ce délai partirait du moment de la commission des faits et non plus de la découverte du délit, comme cela est le cas aujourd'hui. Alourdissement des peines pour délits d'initiés. Voie civile préférée à la voie pénale pour sanctionner les infractions financières, etc.
Cliquer ici pour lire le rapport (en pdf)

"La justice consiste à mesurer la peine et la faute, et l'extrême justice est une injure"
Montesquieu

lundi 18 février 2008

On vous aime beaucoup mais laissez nous choisir

Dans une vidéo prise le 10 février par un habitant de Neuilly, soit la veille du soutien officiel de l’UMP au divers droite Jean-Christophe Fromentin pour les municipales de cette ville, le jeune Jean Sarkozy exprime clairement son désaccord avec son papa :

Notre ville, ce n’est pas une ville comme les autres. C’est une ville capable d’élire à 80% un homme, qui a été son maire, et de lui dire, quelque temps après, «Monsieur le maire, qui est aujourd’hui président, on vous aime beaucoup, mais laissez-nous choisir.»

Voici la vidéo :





Bon d'accord, je vais arrêter. C'est vrai, un sarkozy c'est déjà beaucoup mais alors deux ???

lundi 11 février 2008

Le père, le fils et l'épouse du père

"Jean m'a tué". C'est ce qu'il aurait dû déclarer à la presse David Martinon le candidat, il y a encore un jour, à la mairie de la plus bourgeoise des banlieues parisienne.

Le saint protégé de l'ex-épouse est lâché par le fils après avoir été lancé par le père.


Le fils s'appelle Jean Sarkozy (21 ans); c'est lui qui, en 2006, s'est fait voler son scooter, retrouvé dix jours plus tard par la police grâce à des tests ADN. C'est lui qui est attendu par la justice en juin prochain (à cause du même scooter) pour délit de fuite après avoir percuté une voiture Place de la Concorde.
Le fils, c'est lui qui vient de déclarer au sujet de la campagne municipale de David Martinon à Neuilly :

«Quand on va dans le mur en klaxonnant, mieux vaut changer de direction».

Franchement je la trouve géniale cette phrase. Il aurait dû la dire à papa plutôt. Le papa qui vient de se marier avec Carla l'italienne; Carla qui trouve les Français "minables", "négatifs" et obsédés par rapport à leurs langue; Carla la top modèle qui a déclaré le 19 janvier dernier au journal britannique Daily Mail qu'elle n'avait pas voté aux dernières présidentielles parce qu'elle ne se sent pas du tout française : "Je ne suis pas du tout française. Je n'ai pas de passeport français, j'ai un passeport italien"

Quand au papa, il chute encore dans les sondages. Ces Français "négatifs" ne lui font confiance qu'à 39% selon le dernier baromètre d'IPSOS.



"Pour être libre il faut être informé"
Voltaire

mardi 29 janvier 2008

Le moral des ménages Français est au plus bas depuis 1987

C'est à dire depuis la création, par l'INSEE, des indicateurs pour "mesurer" l'opinion qu'ont les ménages sur leur environnement économique et sur certains aspects de leur situation économique personnelle.
Le résultat de l’enquête réalisée auprès des ménages en janvier confirme la dégringolade observée depuis Juin 2007. En effet, l'indice "de confiance du consommateur" a encore chuté de 4 points en mois de janvier. Cet "indicateur résumé d'opinions des ménages", correspond à la Moyenne arithmétique des cinq indicateurs suivants :

- Situation financière personnelle - évolution passée
- Situation financière personnelle - perspectives d'évolution
- Opportunité d'acheter
- Niveau de vie des Français - évolution passée
- Niveau de vie des Français - perspectives d'évolution

"La confiance des Français se mérite, mais surtout elle se respecte".

François Fillon
Extrait du discours prononcé lors du Conseil National de l'UMP - 14 Mai 2007

jeudi 24 janvier 2008

Les caisses sont vides, nous remboursons les riches

Des caisses vides
P
endant sa dernière conférence de presse, M. Sarkozy a lâché devant 600 journalistes une phrase que toutes les chaines (privées et publiques avec pub) ont ignoré :
« S'agissant du pouvoir d'achat, qu'attendez-vous de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ou que je donne des ordres à des entreprises à qui je n'ai pas à donner d'ordre. »
Les caisses sont peut être vides mais pas pour tout le monde.

Grâce au bouclier fiscal
-
468 contribuables parisiens viennent de se partager un chèque de 42,847 millions d'euros, soit un chèque, pour chacun de ces foyers, de 91 555 euros. Source
- En septembre 2007, 2398 contribuables ont touché chacun 50.000 euros en moyenne grâce au bouclier fiscal. Source
- Une riche héritière a reçu un chèque de trop perçu de 7,7 millions d'euros. Source
- 27 000 euros par personne, pour plus de 1 000 sportifs professionnels. Source



L'espoir pour la France

On m'a dit aujourd'hui que l'espoir pour la France en 2012, c'est le "retour" de Dominique Strauss-Khan !
Ce n'est pas lui, en tant que ministre des finances, qui avait demandé que l’impôt sur les stock-options soit inférieur à l’impôt normal et qu’ainsi un patron bénéficie d’un système fiscal dérogatoire par rapport à sa secrétaire ? Ce n'est pas lui qui est Directeur du FMI actuellement ?

Voici des extraits du dernier rapport du FMI sur la France et qu'on peut trouver facilement sur la page d'accueil du site de l'organisation :

« L'élection d'un nouveau président et la nomination d'un gouvernement ouvertement réformateur offrent à la France l'occasion historique de renouer avec une croissance soutenue où chacun verrait ses opportunités accrues »

« Par conséquent, nous saluons la décision de ne pas accorder de coup de pouce au SMIC en 2007 et suggérons qu'elle soit pérennisée ».

« L'objectif d'assouplissement des 35 heures est louable, car il permet aux entreprises de bénéficier d'une plus grande souplesse et de réduire leurs coûts salariaux indirects ».

Revoir le « licenciement économique, de manière à faciliter les ajustements de main-d'œuvre sans passer par la solution, coûteuse, du licenciement individuel ».

«Le système judiciaire devrait moins intervenir dans les relations entre employeurs et salariés».

L'espoir pour la France c'est le jour où les gens comprendront qu'il y a une grande différence entre "des gens de gauche" et "des gens catalogués à gauche mais qui sont idéologiquement de droite"